Production locale
Anne Poupart fait rayonner le safran
Du 23 au 25 mars, s’est déroulé le salon Omnivore au Touquet-Paris-Plage. La Picardie était bien représentée, notamment par Anne Poupart, fondatrice d’une safranière à Ponthoile.
Dans les allées du salon Omnivore, qui s’est déroulé au Touquet-Paris-Plage du 23 au 25 mars, les chefs, comme les maraîchers et les producteurs étaient à l’honneur. « Dans les Hauts-de-France, les gens accordent une grande importance à la gastronomie. Il n’y a pas de grands chefs et de bons plats sans des maraîchers et des producteurs de qualité. C’est pour cela que nous mettons toute la filière à l’honneur durant ces trois jours », introduit Luc Dubanchet, fondateur d’Omnivore.
L’envergure du salon offre une forte visibilité à ses exposants. « L’année dernière, nous avons reçu près de 3 700 visiteurs sur les trois jours. En 2024, nous comptons sur une progression de 10% », poursuit Luc Dubanchet. De belles perspectives qui ont convaincu Anne Poupart, fondatrice de l’entreprise Safran de la Baie de Somme, à Ponthoile.
De produits dérivés maison
« J’ai démarré mon activité en 2010. À cette époque, j’avais la première productrice de safran dans les Hauts-de-France. J’ai commencé par planter 10 000 bulbes », se remémore Anne Poupart, dont l’activité n’a cessé d’évoluer. « Je me souviens, en 2017, j’ai fait une très belle année. J’ai récolté près de deux kilogrammes de safran », ajoute-t-elle.
Si aux prémices de son activité Anne Poupart ne vendait que du safran en pistil… les produits transformés ont fait peu à peu leur apparition. Lors du salon Omnivore, les visiteurs ont ainsi eu l’occasion de découvrir du vinaigre de cidre de safran, du sirop de safran, du confit de safran et des bulles de safran, entre autres. « J’ai décidé de faire des produits dérivés, car il y avait de la demande. À Ponthoile, je possède mon propre laboratoire, je transforme moi-même », insiste Anne Poupart, qui reçoit régulièrement des groupes pour des visites et des ateliers autour du safran. « C’est important de transmettre. Sinon, les savoir-faire se perdent », assure l’entrepreneuse.
Faire rayonner le safran
Anne Poupart a pour objectif de capter une nouvelle clientèle. « Je participe régulièrement à des salons, ça permet de montrer aux visiteurs qu’il existe de nombreux produits au safran en Picardie et de faire connaître mon entreprise », précise-t-elle. D’autant que la fondatrice de la safranière vend aussi bien ses produits à des particuliers, qu’à des professionnels. « Je travaille avec des restaurateurs de la Baie de Somme, d’Amiens et de Lille aussi », précise Anne Poupart, qui veut faire rayonner le safran.