Amiens tout feu tout flamme !
Amiens a accueilli le 119e Congrès national des sapeurspompiers de France, sous l’égide de l’association Somme 2012, de son président le colonel Marc Dehédin, directeur départemental du SDIS80, du major Hervé Corbillon, président délégué et de quelque 2 000 bénévoles. Lesquels n’ont pas manqué d’être largement félicités et remerciés pour la qualité de leur travail et de leur accueil par Eric Faure, président de la Fédération nationale des sapeurspompiers de France (FNSPF), réélu à l’occasion du congrès. Le pôle Licorne, regroupant Mégacité, le zénith, l’hippodrome et le stade de la Licorne, ont accueilli pendant trois jours officiels, pompiers, exposants, congressistes et visiteurs lors d’un congrès qui a tenu toutes ses promesses.
Deux ans de préparation, trois jours de fatigue et de stress mais, finalement, la satisfaction du devoir accompli et du travail bien fait. Toute l’équipe organisatrice et le major Corbillon pouvaient se targuer d’avoir tenu à bout de bras et de main de maître « la plus grande manifestation jamais organisée dans la Somme ». Une manifestation dont le point névralgique était le pôle Licorne mais qui s’était également délocalisée en ville pour y installer son village de prévention et présenter ses cérémonies d’ouverture et de clôture. Des cérémonies qui, devant la cathédrale ou l’hôtel de ville, ont rencontré un véritable succès populaire, ponctuées en musique par la brigade des sapeurs-pompiers de Paris.
Un public de pompiers…
Un succès populaire que n’a pas retrouvé, le congrès en lui-même. « C’est un lieu d’échange, un lieu où on parle des nouvelles technologies, de réformes, de projets d’avenir », a expliqué le major Corbillon. Difficile, dans ces conditions au visiteur lambda de trouver sa place et certains sont repartis déçus, sans compter ceux qui ont trouvé porte close le samedi après-midi. Pour autant, le nombreux public averti qui avait fait le déplacement y a trouvé son compte et n’a pas boudé son plaisir. Pour preuve, Stéphane, arrivé de bon matin de Reims avec sa famille, tous pompiers volontaires, ébahi devant un camion qu’il ne connaissait pas. « C’est la première fois que j’assiste à un congrès, je n’ai jamais vu ça de ma vie, ça n’a rien à voir avec ce que je connais. En plus, on a été très bien accueillis, on a été invités à manger par des gens qu’on ne connaissait même pas. »
Faire-savoir samarien
Un enthousiasme que n’a pas partagé Jean Bellard, qui ne venait pas pour visiter le congrès. Non, ça il connaît : « c’est mon 40e »… En fait, il gagne sa vie en vendant voitures et camions de pompiers, écussons, peluches. En un mot comme en cent, tout ce qui touche de près ou de loin aux soldats du feu. « Mais ce n’est plus ce que c’était, regrette celui qui avait quand même parcouru 2 100 km depuis le Cap-d’Agde. Mais les gens ne comprendraient pas que je ne sois pas là. » Du Cap-d’Agde donc, mais aussi de la Corse, du Cameroun, de la Réunion, d’Ailly-sur-Somme ou de Flixecourt, les pompiers de France, d’outre-mer et du monde entier ont pu découvrir le savoir-faire et le faire-savoir samarien avant de voir Eric Faure confier le drapeau du FNSPF à la délégation de Chambéry organisateur du 120e Congrès national des sapeurs-pompiers de France.