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Amiens Métropole se dote d'un Fonds d'initiative innovation

En partenariat avec la Région Hauts-de-France et Bpifrance, Amiens Métropole offre désormais un Fonds d'initiative innovation. Sont éligibles les TPE, PME et ETI jusqu’à 2 000 salariés avec une activité de R&D sur le territoire de la Métropole d’Amiens.


Les deux élues entourées de Sébastien Robert-Charrerau, directeur régional Bpifrance, Angélique Bazin, déléguée à l'Innovation chez Bpifrance et Aurélien Escartin, président de Belive.ai (à g.).
Les deux élues entourées de Sébastien Robert-Charrerau, directeur régional Bpifrance, Angélique Bazin, déléguée à l'Innovation chez Bpifrance et Aurélien Escartin, président de Belive.ai (à g.).

« L'innovation mérite d'être accompagnée et ce avec l'aide d'acteurs coordonnés sur notre territoire. Cela produit un ensemble qui a du sens. Car, en effet, à plusieurs nous sommes plus forts. C'est pourquoi Amiens Métropole a adopté, lors du Conseil d’agglomération du 15 décembre dernier un nouveau dispositif d’aide à l’innovation : le Fonds d’initiative innovation (FI²), en partenariat avec la Région Hauts-de-France et Bpifrance », annonce Margaux Delétré, vice-présidente d'Amiens Métropole, en charge de l'Intelligence des territoires et de l'innovation. 

Dans son Schéma métropolitain d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation, Amiens Métropole compte parmi ses objectifs de faciliter l’accès à l’innovation et aux savoirs, notamment à travers le développement d’outils destinés à multiplier les projets d’innovation individuels et collaboratifs. Ce fonds sera un soutien à l’innovation des entreprises du territoire. Il permet le financement de projets portés par des personnes physiques, des entreprises s’inscrivant prioritairement dans les domaines d’activités stratégiques et les pistes de spécialisation intelligente identifiés au niveau des SRI-SI/ S3, Stratégie régionale d'innovation pour une spécialisation intelligente et répondant, le cas échéant, aux enjeux de la dynamique rev3.

(à dr.) Margaux Delétré, vice-présidente d'Amiens Métropole, en charge de l'Intelligence des territoires et de l'innovation, avec Valérie Six, conseillère régionale Hauts-de-France.

700 000 euros pour 2023-2025

Le montant de la dotation d’Amiens Métropole au fonds est de 700 000 euros pour la période 2023-2025 avec les ressources nationales de Bpifrance et les ressources de la Région Hauts-de-France, dans les mêmes proportions. Sont éligibles au Fonds d'initiative innovation les entreprises primo-accédantes, type TPE, PME et ETI jusqu’à 2 000 salariés et en situation financière saine. Les demandes d’aides seront instruites par Bpifrance avec l’assistance, si besoin, d’experts technico-économiques ou financiers. 

« Dans tous les cas, l’instruction des dossiers fera l’objet d’un échange entre les partenaires financeurs. Nous serons le guichet d'entrée, un chargé d'affaires se déplacera dans l'entreprise et c'est lui qui montera le dossier, il sera comme le porte-parole de l'entreprise. Le dossier sera instruit en quelques semaines, c'est notre rôle aussi chez Bpifrance d'aider au financement des entreprises, et ce à chaque étape de leur développement, en crédit, en garantie et en fonds propres. Ici, avec ce fonds, il s'agira de subventions allant de 15 000 à 40 000 euros ou d'avances récupérables, pour des montants de 50 000 à 70 000 euros. Une avance récupérable se caractérise par un différé de remboursement durant lequel le bénéficiaire peut solliciter un constat d’échec commercial de son projet. Le différé est déterminé en fonction de la durée du projet », précisent Sébastien Robert-Charrerau, directeur régional Bpifrance et Angélique Bazin, déléguée à l'Innovation chez Bpifrance.

La santé, l'autonomie énergétique et le numérique mais pas seulement

Une attention particulière sera portée aux projets relevant des filières d'excellence soutenues par Amiens Métropole, à savoir la santé, l'autonomie énergétique et le numérique. Ils pourront bénéficier d’une dérogation au taux maximal d’intervention de 15% dans les cas de figure où il y a une embauche de cadre R&D ou le dépôt d'un brevet, ou d’un bonus pour les projets collaboratifs ou deep tech. 

D'autres sujets tels que l'alimentation ou l'Intelligence artificielle sont également possibles. La Région Hauts-de-France, en lien avec Bpifrance, a ainsi conventionné avec Amiens Métropole afin d’être toujours au plus près des territoires grâce à ce dispositif d’aide à l’innovation. 

« Ce travail d'équipe avec l’écosystème économique local est très important aussi pour la Région, ajoute Valérie Six, conseillère régionale Hauts-de-France. L’objectif de ce dispositif est bel et bien d’inciter les entreprises à innover, en les aidant dans leurs préparations de projets de recherche, développement et d’innovation par le financement d’études de faisabilité, et l’intégration de compétences permettant de valider les différentes composantes de ces projets, de favoriser le développement des projets d’innovation à des stades plus matures par le financement des besoins liés aux changements d’échelle pour une meilleure préparation à la mise sur le marché. Et aussi d' étudier la faisabilité et mettre en place dans le cadre du fonds tous nouveaux dispositifs identifiés comme nécessaires pour répondre aux enjeux et ambitions de tous. »

Le témoignage d'Aurélien Escartin, président de Belive.ai fondée en 2019

« Cette initiative d'Amiens Métropole est géniale. Il faut encourager les start-up locales car ce qui est possible ici ne l'est pas toujours à Paris. Heureusement qu'il y a ce type de soutiens et d'aides pour avancer, résister et se développer quand il le faut. Moi-même Parisien, je suis à Amiens depuis 13 ans maintenant avec ma société Belive.ai, leader mondial de solutions de fluidité en magasin avec nos 80 salariés. Nous venons même d'être rachetés par le leader mondial de l'étiquette électronique. Nous avons développé une plate-forme d'Intelligence artificielle et d'analyse d'images permettant aux commerçants de piloter leur réseau de magasins en temps réel, dont la disponibilité des produits en rayon, l'attente en caisse, la conformité des planogrammes par exemple. Nous sommes bien placés pour savoir que financer l'innovation est une bonne chose, car elle est le pivot de l'entreprise. »