Collectivités

Amélie de Montchalin à la rencontre des acteurs publics et économiques du territoire

La ministre de la Transformation et de la fonction publiques Amélie de Montchalin était en visite dans la Somme ce 3 septembre. À cette occasion, elle a échangé avec les représentants des services publics et des acteurs locaux pour évoquer les aides mises en place pendant la crise sanitaire, mais aussi le plan de relance.

Amélie de Montchalin a observé les effets du Plan de relance dans la Somme. (© Aletheia Press / DLP)
Amélie de Montchalin a observé les effets du Plan de relance dans la Somme. (© Aletheia Press / DLP)

« Le report des échéances octroyé pendant le premier confinement nous a été très utile : il nous a permis de conserver une notation positive auprès de la Banque de France et donc une ligne de crédit », souligne Guy Lammertyn, directeur général délégué d’Ugepa, dernier fabricant de papier peint français installé à Moreuil qui compte 120 salariés. 

Le chef d’entreprise a également bénéficié de financements en faveur de l’investissement dans le cadre du plan de relance. « Nous avions prévu de remplacer une machine, mais grâce à une aide de 40% de la part de l’État nous avons investi dans une seconde machine. Ce qui nous permet de gagner en compétitivité et de renforcer notre production », ajoute celui qui était venu faire part de son expérience à Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la fonction publiques, en visite dans la Somme ce 3 septembre 2021.

Une reprise économique palpable

« Cela fait un an que nous avons mis en place le Plan de relance qui a pour ambition d’avoir une économie plus compétitive avec des femmes et des hommes mieux formés », détaille-t-elle avant d’évoquer des chiffres encourageants. « Nous avons actuellement le taux d’emploi le plus haut depuis soixante ans, 67% des Français entre 15 et 64 ans travaillent ! Les prévisions de croissance pour 2021 sont d’ailleurs de 6% au niveau national et 5% dans la Somme », pointe-t-elle.

« Cela nous a permis de rester en vie même si pour les bars, l’évènementiel ou les traiteurs c’est encore très compliqué », note, de son côté, Christophe Duprez, restaurateur et président de l’Union des métiers et des industries hôtelières (Umih) de la Somme. « L’été s’est bien passé notamment sur la côte, le pass sanitaire n’a pas entraîné de difficultés particulières. Et, en tant que juge au Tribunal de commerce, j’ai observé qu’il n’y avait pas eu de défaillances d’entreprises en cette rentrée comme cela était annoncé », poursuit-il.

Travailler sur la formation

Une situation encourageante qui se heurte cependant à de vraies difficultés de recrutements. « La situation était déjà tendue avant la crise sanitaire, mais là, nous avons un gros problème », confirme Christophe Duprez. Le restaurateur souhaiterait d’ailleurs pouvoir accélérer les temps de formation et appuyer sur le « savoir être ». « C’est un vrai sujet », confirment tous les employeurs présents même si Guy Lammertyn, qui a recruté dix personnes cette année, dit observer un « changement d’état d’esprit sur le marché du travail ».

« Nous avons de grandes ambitions pour la formation. Avant, on formait les demandeurs d’emploi sans savoir s’ils étaient ensuite recrutés. Aujourd’hui, nous allons former des gens sur les secteurs en tension », répond Amélie de Montchalin.

Des acteurs solidaires
« Nous n’avons jamais été aussi solidaires. Il y a eu un réel travail collectif pour accompagner les entreprises et trouver des solutions pour chaque cas. Cela a vraiment empêché des drames humains et je souhaiterais que cette bonne entente perdure, cela nous permet de gagner du temps et d’être plus efficaces », se réjouit Fany Ruin, présidente de la CCI Amiens-Picardie. 

Un avis partagé par tous. « Nous avons mobilisé un grand nombre d’agents pour traiter les dossiers qui arrivaient et nous avons veillé à répondre au plus juste. Il faut savoir aller au-delà du cadre de la procédure et se confronter à la réalité du terrain », souligne Nathalie Biquard, administratrice générale de la Direction départementale des finances publiques de la Somme. Réunis autour de Fabrice Neveu, sous-préfet en charge de la relance, acteurs publics et économiques ont pu faire entrer des dossiers particuliers dans des dispositifs d’aides dont ils auraient été, a priori, exclus. « C’est la première fois qu’il y a une réelle proximité avec les services de l’État », confie Christophe Duprez. Dans la Somme, 10 800 entreprises ont été aidées pour un total de 116 millions d’euros mobilisés.