Alternance Question de génération
La formation en alternance sera mise à l’honneur le 26 mars par le Medef régional à l’occasion de la deuxième édition des Trophées éponymes, une manifestation en plein coeur de l’actualité sociale. Depuis la semaine dernière le contrat de génération, véritable binôme générationnel, vient d’entrer en vigueur.
Le binôme junior-senior… ticket gagnant pour l’entreprise ! C’est l’essence même du contrat de génération, dispositif phare de François Hollande lors de sa campagne présidentielle, qui devrait permettre l’embauche de 100 000 jeunes par an et le maintien d’autant de seniors dans l’emploi. Depuis le 18 mars, les entreprises peuvent souscrire aux aides financières attachées à cette typologie de contrat. Le dispositif permet aux entreprises de moins de 300 salariés de bénéficier d’une aide de l’État lorsqu’elles embauchent en CDI un salarié de moins de 26 ans tout en conservant un salarié de 57 ans ou plus. Le jeune se voit donc offrir une possibilité d’insertion dans le monde professionnel et le senior voit son emploi maintenu au sein de la société. Une approche basée sur le rapport intergénérationnel, sur le partage d’expérience et de transmission du savoirfaire et du savoir-être ! Tout comme les contrats liés à la formation en alternance, même si les dispositifs sont différents. L’alternance sera mise à l’honneur le 26 mars au Domaine de l’Asnée à Villerslès- Nancy à l’occasion de la deuxième édition des Trophées de l’Alternance, organisée par le Medef Lorraine.
Contrat renforcé…
«Il faut replacer l’entreprise au coeur de la société et notamment chez les plus jeunes. Depuis plusieurs années, les formations en alternance sont mises en avant pour leur pertinence et leurs résultats en matière d’insertion professionnelle. Cela représente une chance pour les jeunes de mieux s’insérer et plus vite dans la vie active et une chance pour les entreprises de pouvoir disposer de jeunes expérimentés et diplômés», assure Patrick Lombard, le président du Medef Lorraine. La même veine semble se dégager, sur le papier, de la part des contrats de génération car il est stipulé que le jeune et le salarié senior doivent passer au mois six mois ensemble après la signature du contrat. Un contrat où pour chaque binôme junior-senior créé, l’entreprise reçoit 4.000 euros par an sur une durée maximum de trois ans. Cette suite logique dans le partage d’expérience intergénérationnelle se doit également de se prémunir des effets d’aubaine que pourraient avoir certains employeurs (comme le remplacement d’un salarié par un autre moins cher, car couvert par un contrat de génération). La conditionnalité du dispositif a été renforcée. Le licenciement d’un senior entraînera la perte de l’aide associée même si le salarié n’est pas lui-même concerné par le contrat. De même, aucun licenciement économique ne pourra intervenir sur un poste de la même catégorie que celle du jeune embauché dans les six mois précédant son arrivée. Des contrats d’avenir à construire dans la pratique…