Alliaverre, vitrier en devenir
Installée à Boves, l’entreprise Alliaverre dispose d’un grand savoirfaire dans le secteur du vitrage – feuilleté, trempé ou isolant – et collabore avec de multiple secteurs comme le bâtiment, l’industrie, les énergies renouvelables ou encore la décoration.
Un membre de ma famille a étudié à Amiens, et après mes propres études en France, j’ai tout naturellement choisi cette ville agréable pour y installer mon entreprise », explique Moes Ben Amar, fondateur d’Alliaverre. Le chef d’entreprise apprécie tout particulièrement l’emplacement stratégique de la ville depuis laquelle « on se tourne rapidement vers l’international ». Issu d’une grande famille verrière tunisienne, l’entrepreneur, titulaire d’un master en économie-gestion, a décidé de poursuivre à sa façon la saga familiale en créant sa propre structure. Partenaire d’architectes, d’industriels ou de géants du bâtiment, Alliaverre travaille aujourd’hui avec des entreprises comme France Watts, Systovi, Eiffage, Spie Batignol, la Gare du nord ou encore l’hôtel Radisson blu de Lyon. « Nous avons un portefeuille de clients solide, des grands comptes majoritairement, qui affichent un chiffre d’affaires moyen de10 millions d’euros », précise Moes Ben Amar, dont la structure, qui réalise 70% de ses activités en France et 30% à l’export, a réussi à tripler ses résultats financiers en trois ans, atteignant 2 millions d’euros en 2015.
Des gammes variées Alliaverre propose plusieurs gammes de produits, accessibles aux particuliers même si la clientèle professionnelle est dominante, allant du vitrage pour panneaux solaires aux portes, solutions et systèmes de fermeture en verre, ou encore une catégorie entière consacrée aux garde-corps. « C’est un secteur assez concurrentiel, mais nous avons l’avantage de présenter un véritable savoir-faire », pointe le chef d’entreprise, qui mise pour l’instant sur une fabrication capable de fournir d’importantes quantités et qui s’effectue à l’étranger. « Je vais très régulièrement sur les sites de production qui se situent en Espagne, en Allemagne et même en Chine, afin de vérifier la haute qualité de nos produits. C’est un critère essentiel pour moi », souligne Moes Ben Amar. L’entrepreneur souhaite également se tourner vers l’Iran pour la fabrication de ses créations, dont l’ouverture représente « une véritable opportunité », d’après lui.
S’implanter en France Cependant, le jeune dirigeant ne néglige pas l’Hexagone, et a dans l’idée d’accroître ses activités en France, y compris la production. En effet, s’il vient de s’installer au cœur du village PMI à Amiens de la Chambre de Commerce et d’Industrie où, en plus des bureaux où travaillent quatre personnes, il bénéficie d’un espace de stockage, le chef d’entreprise souhaite, à terme, monter son propre outil industriel. « J’ai envie de me lancer dans cette aventure, mais pour l’instant je n’y suis pas franchement encouragé, je ne me sens pas très soutenu », assuret-il. En attendant “le bon moment”, Moes Ben Amar, poursuit le développement de son entreprise avec pour objectif d’atteindre 10 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici trois ans.
D. L.-P.