«Aller au travail et ne pas se sentir bien, pour moi c’est un drame !»

Pass-Zen Services est une société spécialisée dans le bien-être, qui intervient depuis 2009 auprès de structures de toutes tailles. Cette société emploie une quinzaine de salariés, et travaille avec 2 500 prestataires, qui eux, interviennent en France auprès de plus 1 000 entreprises. Kevin Buginne, cofondateur de l’enseigne, revient sur la réussite de ce projet.

Kevin Buginne et Adrien Bontems, directeurs associés.
Kevin Buginne et Adrien Bontems, directeurs associés.

La Gazette : Comment vous est venue cette idée de projet ?

Kevin Buginne : De manière assez simple. J’ai travaillé pour plusieurs entreprises, notamment des sociétés qui avaient des difficultés managériales, avec des commerciaux qui ne se sentaient vraiment pas bien. D’une certaine manière, ça m’a dérangé, car je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas grand-chose de fait. Je me suis demandé comment on pouvait aider ces collaborateurs à se sentir mieux dans la société. Sachant que c’était assez compliqué, parce qu’on mettait une pression dingue à ces collaborateurs. 

Et vous avez très vite senti qu’il y avait un besoin…

Aller au travail et ne pas se sentir bien, pour moi c’est un drame ! Il y a dix ans, les entreprises n’avaient aucune considération pour tout ça. Quand j’ai commencé à lancer le business plan, au même moment est sorti le baromètre du stress. À cette époque, toutes les boîtes de plus de 1 000 personnes ont dû réfléchir à la gestion du stress. De mon côté, j’ai travaillé sur des mises en place d’actions à l’extérieur de l’entreprise, car toutes les boîtes que j’avais sondées étaient d’accord, mais voulaient que ça se passe hors de leurs murs. 

Pourquoi ?

Parce que pour les dirigeants, ça n’avait rien à faire à l’intérieur de l’entreprise. Donc on a créé dans un premier temps le chèque bien-être. Au bout de deux ans, on a compris qu’il était temps de mettre en place de la qualité de vie au travail, mais directement dans les entreprises. Là, le marché est devenu d’un coup mature. Donc on a lancé les premières journées bien-être, avec un certain nombre d’animations.

Lesquelles ?

Du yoga, de l’automassage par exemple… Mais on avait une problématique assez complexe : on avait peu de professionnels capables d’intervenir en entreprise. Nous avons planché sur la création de techniques pour nous adapter au monde entrepreneurial. On a travaillé autour du réveil musculaire, des postures… En fait, on a repensé tous les métiers du bien-être dans des offres packagées pour mieux répondre à un besoin.

«Le bien-être permet de mettre en place des actions individuelles pour le collectif

Très vite, l’offre s’est élargie…

Nous nous sommes rapidement placés dans l’innovation de services pour le bien des salariés et donc de l’entreprise. Nous avons développé pas mal d’activités qui n’existaient pas : les midis zen, les afterworks bien-être… L’idée était que les collaborateurs puissent repartir avec un enseignement. Ensuite, on a mis en place tout ce qui était animation ludique pour amener les gens à réfléchir sur des sujets, mais aussi apporter du fun, comme avec les vélos smoothies, ce qui nous permettait de parler en même temps d’autres sujets, en l’occurrence l’importance de la diététique et la remise au sport. Il y a trois ans, on a développé des processus novateurs autour des risques psychosociaux. Là, on s’est clairement positionné sur les problématiques de gestion du stress d’un point de vue collectif. 

Ce qui vous permet d’être complet dans votre offre…

En fait le bien-être permet de mettre en place des actions individuelles pour le collectif. Si vous n’êtes pas stressé, vous ne stresserez pas vos collaborateurs. À l’inverse, on a également développé des offres autour du management éthique pour apprendre à mieux travailler ensemble, mais pour mieux se sentir ensuite sur le plan individuel. C’est apprendre à mieux communiquer, à savoir gérer les conflits, à savoir faire de la médiation, à essayer de comprendre les autres, à essayer de s’adapter et de positiver. Une entreprise doit être performante, mais doit aussi comprendre les problématiques humaines.