Gazettescope
Aller au travail en vélo... en respectant le code la route
En Moselle, les initiatives pour encourager une mobilité alternative à l’autosolisme essaiment sur les territoires, avec la pratique du vélo comme pierre angulaire. Le deux-roues, c’est bénéfique à plus d’un titre… à condition de ne pas oublier que le cycliste est un usager soumis au respect du code de la route. La Gazettescope rappelle cette semaine quelques règles de sécurité et de citoyenneté sur une chaussée partagée.
Griller un feu rouge, rouler sur un trottoir, téléphoner à la main… Voilà quelques infractions répréhensibles pour un conducteur automobile. Elles le sont tout autant pour un cycliste. À l’heure où 11 % des Français déclarent se rendre au travail à vélo, quelques règles élémentaires ne sont pas inutiles à rappeler. C’est certain, faire du vélo, c’est bon pour l’environnement, la santé, le porte-monnaie également - plus de frais d’essence, de billets de bus, de train, de stationnement -. Dès lors, effectuer son trajet quotidien vers son entreprise devient (presque gratuit).
Port du casque : le bon sens
Toutefois, car il y a un toutefois, cette liberté soudainement retrouvée, cette extraction des embouteillages ne doit pas faire oublier un point crucial : la sécurité. On en doute parfois quand on observe les incivilités faites par certains cyclistes - une minorité heureusement - : ils sont soumis aux mêmes règles que les autres conducteurs. Avec une exception : aucun point ne leur sera retiré de leur permis auto ou moto. Quelques rappels. À vélo, ne pas respecter un feu rouge entraîne une amende forfaitaire de 135 €. Même sanction pécuniaire si on roule sur le trottoir. A contrario, rollers, trottinettes, skateboards, planches ou patins à roulettes sont considérés comme des piétons et ne sont pas assimilés à des moyens de transport. Téléphoner à vélo est interdit, comme les oreillettes et écouteurs, avec à la clé une amende de 135 €. Quid du port du casque ? Depuis 2017, les adultes accompagnant un enfant de moins de douze ans à vélo, mais sans casque, ou qui en transportent un, sans casque non plus, s’exposent à une amende de 135 €. De toutes les manières, le port du casque est une logique, un acte de bon sens : il sauve des vies chaque année lors de chutes. Enfin, en cas de délit de fuite, de conduite en état d’ivresse, la justice peut décider la suspension ou l’annulation du permis. Aller au travail en vélo est bénéfique. À condition d’être prudent. L’an passé, pour la première fois depuis 2015, le nombre de cyclistes tués sur la route a baissé (226). Une donnée à relativiser car les décès à vélo avaient augmenté de 38 % entre 2019 et 2022, au moment du boom du vélo post-Covid. La croissance du trafic cycliste sur les routes incite les collectivités locales à mettre en place des infrastructures adaptées quand les cyclistes représentent 7 % de la mortalité routière.