Alerte générale....
Le plan de résilience présenté la semaine dernière par le Premier ministre, Jean Castex, une première mouture ? La question peut légitimement se poser. La plupart des mesures visent à alléger à court terme la fracture énergétique des entreprises et rendre l’économie nationale moins dépendante à la Russie.
Montant annoncé : 7 milliards d’euros d’aides. Jusque-là tout le monde est d’accord. Une chose est sûre : cela va coûter cher, très cher. «On ne peut pas tout attendre de l’État, parce qu’à un moment ou à un autre, c’est le contribuable, donc nous-mêmes qui paierons», commentait sur France Info le lendemain de la présentation des différentes mesures, Patrick Martin, le président délégué du Medef. Le «quoi qu’il en coûte» de l’an passé ne pourra durer éternellement, c’est une certitude ! Aujourd’hui c’est une toute autre menace, beaucoup plus dangereuse, qui plane sur l’ensemble de l’écosystème économique national. En local, les différentes fédérations et confédérations distillent les commentaires nationaux de leur maison mère. Bilan des courses, quasiment tous secteurs confondus, les mesures présentées sont loin de suffire ! «Le gouvernement n’a pas pris toute la mesure des conséquences du contexte sur l’activité des entreprises artisanales du bâtiment. Nous l’appelons à prendre des mesures complémentaires pour amortir cette nouvelle crise», assure Jean-Christophe Repon, le président de la Capeb. Remboursement d’une partie de la TICPE (Taxe intérieure de la consommation sur les produits énergétiques), imposer aux banques et aux assureurs crédits qu’ils ne dégradent pas la cotation des entreprises en passant par l’application d’une TVA à taux réduit de 5,5 % pour l’ensemble des travaux de rénovation ou encore la mise en place d’un mécanisme de bouclier tarifaire du coût de l’énergie. Cela ce n’est que pour le seul secteur du bâtiment. Transport, agriculture, industrie apparaissent eux aussi rester sur leur faim. Sans parler des TPE, qui elles, voient de nouveau tout simplement un plan réalisé pour les grandes entreprises. «Le plan de résilience sera très limité, circonscrit aux grandes entreprises énergivores ou en liens commerciaux avec les pays en conflit», analyse Marc Sanchez, secrétaire général du SDI (Syndicat des Indépendants). «Aucune mesure concrète ne viendra soulager la trésorerie des TPE impactées par une baisse de la consommation et tenues d’absorber intégralement les hausses des prix des énergies et matières premières.» Un nouveau front, cette fois-ci, interne au pays est en train de s’ouvrir...