Alain Cheveux vient de créer son entreprise Cheveux STMM
Après une liquidation de l'entreprise RosRoca STV à Mesnil saint Nicaise, près de Nesle, où il travaillait depuis 33 ans, l'ancien directeur technique, Alain Cheveux a racheté les machines et les stocks. Il repart avec sept anciens collègues.
À 52 ans, Alain Cheveux, comme les 36 salariés de l’entreprise RosRoca STV, s’est retrouvé au chômage suite au dépôt de bilan et à la liquidation de la société. Depuis plusieurs années, cette entreprise s’était spécialisée dans la fabrication de machines pour les centres de tri tout en gardant la fabrication de matériel agricole tels que les convoyeurs à bande caoutchouc, cœur de métier de cette entreprise.
Une histoire familiale
Après six mois de chômage, Alain Cheveux a souhaité racheter les machines et le stock de son ancienne entreprise. Le quinquagénaire avait un lien particulier avec cette société puisque son père Roland Cheveux l’avait créée voilà plus de six décennies. Après avoir travaillé avec son père forgeron et charron de métier, Roland Cheveux s’était vite rendu compte à cette époque que le monde agricole évoluait très vite. Le forgeron s’était donc spécialisé dans le matériel agricole et plus particulièrement dans les semoirs agricoles. Les établissements Cheveux ont compté jusqu’à 130 salariés. « C’est en mémoire de mon grand-père et de mon père que je crée cette nouvelle société. J’ai toujours travaillé dans ces bâtiments. Aujourd’hui, je veux surtout rester un groupe familial. J’ai embauché sept de mes collègues et nous allons continuer le même travail tout en nous diversifiant et en nous recentrant vers le monde agricole et céréalier », souligne l’ancien directeur technique. Fort de son expérience, Alain Cheveux est conscient que la diversité et la réactivité sont deux qualités fortement appréciées. D’ailleurs de nombreux clients de RosRoca sont satisfaits de savoir qu’il leur sera possible de continuer le suivi et la maintenance des machines. Les clients se trouvent en Alsace, région de Lyon, Côte d’Ivoire, Cameroun. L’entreprise est installée dans des bâtiments de 3 000 m2 . Si Alain Cheveux veut garder une partie de la surface, il souhaite louer environ 4 500 m2 d’atelier ainsi que 300 m2 de bureaux à des entreprises souhaitant s’implanter sur le secteur.
Au cœur d’entreprises agricoles
« Nous sommes installés au cœur de sociétés agro-alimentaires importantes et nous espérons pouvoir travailler avec elles en développant doucement des contrats de maintenance », espère le chef d’entreprise. De plus, les petits travaux pour les particuliers vont être développés puisque Cheveux STMM travaille l’acier, l’aluminium, l’inox. Les rambardes, charpentes, tôleries, profilés font parties des travaux réalisables. Durant les cinq mois de création de cette entreprise, Alain Cheveux a été épaulé et assisté par la chambre des métiers. Celui-ci a été à son écoute et a pu répondre aux questionnements de ce nouveau chef d’entreprise. Quant aux sept salariés, eux aussi ont été suivis. Ils ont pu profiter d’une formation mise en place par Pôle emploi afin de pouvoir travailler sur les machines à commande numérique. Chaque salarié doit être capable d’être polyvalent et s’adapter rapidement à un nouveau poste, source de compétitivité pour cette jeune société qui souhaite se diversifier.