Circuit court
Aisne : La Poirendeux, le trait d’union entre les producteurs et les consommateurs
Dans le pays Chaunois, il est possible, en quelques clics, de remplir son frigo uniquement de produits locaux. Margaux Niay et Adrien Defarcy ont lancé la plate-forme La Poirendeux, un marché de producteurs des Hauts-de-France, mais en ligne. Sur le site, tout y est : de la viande, en passant par le fromage jusqu’aux produits d’hygiènes.
Ce jeudi-là, le clocher de l’église de Saint-Quentin affiche 18 heures. C’est l’heure à laquelle Margaux Niay et Adrien Defarcy installent leur étal floqué LaPoirendeux.fr. Durant près de deux heures, les deux entrepreneurs vont distribuer à leurs clients, les courses locales qu’ils ont achetées en quelques clics sur le site Internet. « La Poirendeux, c’est un marché de producteurs locaux en ligne. Le client fait ses courses sur notre site Internet, choisit sa commune de retrait et vient chercher ses courses en drive à la tranche horaire dédiée », détaille Margaux Niay, la co-dirigeante. Un jeu d’enfant.
Une quarantaine de producteurs bien rémunérés
Et pour que les clients de La Poirendeux puissent réaliser l’entièreté de leurs courses locales en ligne, sans devoir retourner en grande surface, Margaux Niay et Adrien Defarcy collaborent avec une quarantaine de producteurs de l’Aisne et plus largement des Hauts-de-France. « Nous avons décidé de travailler en circuit court. La plupart des producteurs avec qui nous travaillons se trouvent à quelques kilomètres de notre siège social, basé à Tergnier », précise la co-dirigeante.
Travailler avec autant de producteurs permet aux deux entrepreneurs d’avoir une grande diversité de produits qui évoluent en fonction des saisons et des inventions. « Les produits que nous proposons sur le site sont de saison, ils ont du goût et moins d’emballage. De plus, notre offre évolue régulièrement, car les producteurs ajoutent de nouveaux produits à leur gamme comme une nouvelle saveur de yaourt, un nouveau fromage… », assure Margaux Niay. Côté rémunération, le producteur fixe son prix et les deux entrepreneurs ajoutent leur marge. « L’idée, c’est que ce soit juste pour tout le monde. Je suis fille d’agriculteurs, alors c’est un sujet qui me tient à cœur », dévoile l’entrepreneuse. La Poirendeux se veut être une alternative aux grandes surfaces.
Des clients âgés entre 45 et 60 ans
Lors de la création de la société, il y a environ deux ans, les co-fondateurs pensaient attirer une clientèle de trentenaires, jeunes actifs, avec des enfants en bas âge… Mais il s’avère que leurs clients sont tout autres. « La réalité aujourd’hui, c’est que notre client type a entre 45 et 60 ans. Nous avons même réussi à attirer des personnes éloignées du numérique. » En effet, leur étal floqué attire les curieux. « Nous avons plusieurs personnes qui ne savent pas utiliser Internet et qui pourtant veulent faire appel à notre service. Elles viennent avec leurs listes de course et nous passons commande ensemble. Cela permet de ne laisser personne de côté », confie Margaux Niay.
À terme, l’entreprise souhaite multiplier son nombre de points de retrait, notamment dans les zones rurales, car La Poirendeux peut faire office de commerce dans les villages qui ont été désertés. La Poirendeux est un véritable trait d’union entre les producteurs et les consommateurs.