Ader Investissements entend muscler sa communauté d’investisseurs

Société de capital-risque à l’ADN local, Ader Investissements entend aujourd’hui muscler sa communauté d’investisseurs histoire d’accompagner les TPE et PME du territoire.
Société de capital-risque à l’ADN local, Ader Investissements entend aujourd’hui muscler sa communauté d’investisseurs histoire d’accompagner les TPE et PME du territoire.

Société de capital-risque à l’ADN local et industriel, Ader Investissements entend accompagner les PME industrielles (et les autres) dans les mois à venir histoire de leur permettre de faire face à une insuffisance de fonds propres liée à des résultats dégradés cette année, de rééchelonner leurs dettes, et d’apporter une bouffée d’oxygène financière pour celles qui sont en réelle capacité de redémarrer. La tâche s’annonce ardue vu l’impact de la crise sanitaire sur le tissu local. Objectif affiché d’Ader Investissements : muscler ses troupes d’investisseurs, en quasi-totalité des chefs d’entreprise lorrains.

L’arrêt a été brutal, la léthargie actuelle quasi insoutenable (voire fatale dans certains cas), le redémarrage risque d’être délicat ! C’est l’état des lieux actuellement pour bon nombre d’entreprises de la région. «Aujourd’hui, la photographie de l’univers entrepreneurial est complètement artificielle. Tout le monde est sous perfusion, une vraie léthargie mais tout cela ne durera pas. Le bilan est totalement déconnecté de la réalité qui s’annonce. Il va devenir vital d’accompagner les TPE et PME de nos territoires pour leur permettre de rééchelonner leurs dettes du fait de résultats 2020 dégradés et d’accompagner celles qui vont pouvoir redémarrer.» Constat établi par Richard Renaudin, le président de la société de capital-risque Ader Investissements. Créée il y a maintenant plus de dix ans, elle affiche un ADN local, de proximité, proche du terrain du tissu entrepreneurial (majoritairement industriel) et plus centré sur un accompagnement et un soutien à l’économie locale qu’à la recherche de plus-values.

Recentrage sur l’industrie

«Ce sont des chefs d’entreprise qui parlent et accompagnent des chefs d’entreprise. Nous sommes là pour boucher «le trou de la raquette» des entreprises innovantes de la région. Cette donne prend encore plus son sens dans la situation actuelle», explique Éric Lobry, directeur de participations de la société de capital-risque. Avec des interventions en ticket moyen de l’ordre de 100 000 euros, Ader Investissements intervient auprès d’entreprises affichant un CA de un à quatre millions d’euros et principalement dans le secteur industriel. «Nous recentrons d’ailleurs aujourd’hui nos actions auprès de ce secteur. Avant de parler de relocalisation d’industries, il faudrait déjà réellement mettre tout en œuvre pour préserver les industries déjà présentes sur nos territoires et toute leur chaîne de sous-traitants», explique Jean-Philippe Bolle, le directeur général d’Ader Investissements. «Tout le monde est conscient aujourd’hui que les TPE et PME qui s’en sortent encore vont avoir besoin de renforcer leurs fonds propres et d’être accompagnées dans leur redémarrage. Notre mission est de pouvoir le permettre et notre intervention entraîne un effet levier au niveau des autres financeurs.»  La société de capital-risque entend donc muscler sa communauté d’investisseurs. «Il nous faudrait une vingtaine d’investisseurs supplémentaires prêts à s’engager pour soutenir et accompagner ce tissu de PME locales. Il nous faut un vivier d’investisseurs prêts à mouiller la chemise pour le territoire.» L’appel au peuple est lancé…

En chiffres

Une cinquantaine d’entreprises accompagnées, 46 exactement (chiffres au 31 décembre 2019) pour un cumul d’investissement de 4 735 595 euros et un montant moyen par opération de 106 752 euros. Créée, il y a plus de dix ans, Ader Investissements affiche son ADN local et recentre aujourd’hui son activité sur le tissu industriel. À la fin de l’année dernière, l’industrie et la sous-traitance industrielles représentaient 20 % des dossiers accompagnés par la société de capital-risque au même titre que les secteurs de la technologie, de la santé et de l’agroalimentaire. Suivis par le numérique (17 %), le BTP (15 %), la filière bois, matériaux, énergie (15 %) et les services (13 %).