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Edito
Allemagne… mon amour
Je t’aime moi non plus. Rien à voir avec la Saint-Valentin sousjacente (une bien jolie fête au demeurant… qui fait surtout le bonheur des fleuristes) mais un résumé récurrent des relations franco-allemandes. L’Allemagne, un modèle pour certains mis à toutes les sauces de l’exemplarité ces derniers jours. Depuis le virage social- démocrate de François Hollande bon nombre d’entre nous espèrent voir tout simplement importé le système allemand dans nos bonnes vieilles terres hexagonales. Un genre de «copier-coller», remis en avant lors de la rencontre entre les parlementaires et organisations patronales meurthe-et-mosellanes le mois dernier, et le tour serait joué pour relancer la machine France. Peut-être mais c’est bien connu, l’herbe apparaît toujours plus verte chez le voisin. Côté face : en Allemagne, moins de coûts du travail, plus de compétitivité et des investisseurs étrangers plus nombreux. Sur ce dernier point, dans son rapport, la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement fait état que les investissements directs étrangers (IDE) se sont effondrés en France l’an passé… à peine 5,7 milliards de dollars. Ils ont quasiment quintuplé en Allemagne pour atteindre les 32,3 milliards. Reste que les chemins des investissements sont souvent des voies impénétrables et difficiles à suivre, nos voisins luxembourgeois en savent quelque chose. Côté pile : les emplois sont plus précaires, le secteur industriel est hyper protégé au détriment des services beaucoup plus fragiles, un PIB soi-disant plus important qu’en France mais un taux de pauvreté plus élevé de deux points. Il n’empêche que le modèle allemand fait rêver et surtout dans nos contrées transfrontalières. Reste que les deux pays ont, soit de nombreux points communs, mais pas vraiment la même culture et les mêmes problématiques. S’inspirer mutuellement apparaît beaucoup plus raisonnable que de vouloir à tous prix calquer un modèle sur un autre.
Un milliard
C’est la somme de l’enveloppe annoncée par la Banque publique d’investissement (BPI) pour 2014 : près de 30 % de plus par rapport à l’an passé. Cette somme rondelette s’accompagne d’un nouveau mode de financement de l’innovation. Nom de code de ce plan : Nova. «L’objectif est de couvrir tous les stades de développement de l’entreprise», assure BPI France. Dans cette logique, les démarches devraient être simplifiées afin de raccourcir les délais d’obtention des financements. À noter qu’un fond d’amorçage de 200 millions d’euros sera réservé aux start-up qui viennent d’effectuer une levée de fonds.