Accord… et à cris
La dictature, c’est ferme ta bouche ! La démocratie, c’est cause toujours ! Le peuple grec vient d’en faire la triste expérience. Au jeu du ni oui ni non, il a gagné le gros lot de réformes d’une nouvelle austérité…à se demander à quoi a réellement servi le référendum du début du mois. Depuis l’accord trouvé après les négociations de Bruxelles, la Grèce a perdu sa souveraineté et c’est le pire pour une nation. La tragédie grecque est devenue le feuilleton économico-politique de l’été. Tout le monde y va de ses analyses et de son flot de bonnes paroles histoire de rassurer, notamment dans notre jolie France aveuglée par l’insouciance estivale. Dans nos contrées régionales, pas de grandes prises de position hormis les traditionnels communiqués des différents courants politiques ! «La situation grecque, impossible que cela nous arrive ?» La question, ou plutôt l’affirmation comme pour gentiment se rassurer, est posée entre deux farnientes ensoleillées. Le meilleur média du monde, cher à l’humoriste Anne Roumanoff, «Radio Bistrot» (quoique des vrais bistrots, il n’y en a plus vraiment mais cela est un autre problème) fait ressortir que l’interrogation est là. L’Hexagone peut-il être la Grèce de demain ? Certains balaient d’un revers de main cette interrogation légitime. D’autres en font déjà leurs choux gras et mettent en garde, à l’image d’un ancien Premier ministre qui dans une lettre ouverte à François Hollande affirme que «la tragédie grecque montre que la menace de la faillite n’est pas abstraite.» La véritable question est de savoir si l’accord conclu sortira réellement le peuple grec de la misère ? Le risque est commun et il est indispensable de sortir des périmètres locaux, régionaux et nationaux pour arriver à une réelle action cosmopolite.