Absences de professeurs: Attal dénonce "beaucoup d'hypocrisie"
Le Premier ministre Gabriel Attal a estimé samedi à Dijon qu'il y avait "beaucoup d'hypocrisie" dans les commentaires concernant sa ministre de l'Education Amélie Oudéa-Castéra, au centre d'une polémique après avoir expliqué qu'elle avait scolarisé ses enfants dans le privé en raison...
Le Premier ministre Gabriel Attal a estimé samedi à Dijon qu'il y avait "beaucoup d'hypocrisie" dans les commentaires concernant sa ministre de l'Education Amélie Oudéa-Castéra, au centre d'une polémique après avoir expliqué qu'elle avait scolarisé ses enfants dans le privé en raison des absences de professeurs non remplacées dans le public.
"La ministre s'est exprimée en transparence sur les choix qui ont été les siens (...). Pour ce qui est de la question des absences non remplacées, je trouve qu'il y a beaucoup d'hypocrisie chez certains commentateurs ou chez certains politiques", a expliqué le Premier ministre, à l'occasion d'un déplacement sur le thème de l'hôpital à Dijon.
"Il suffit d'échanger avec des Français, avec des parents d'élèves, pour mesurer que cette question-là est un enjeu important", a-t-il ajouté.
Le chef du gouvernement, qui était encore il y a quelques jours ministre de l'Education, a dit avoir pris "à bras-le-corps" le sujet, par exemple "en demandant que les formations des enseignants aient maintenant lieu en dehors du temps de classe".
Le pacte enseignant permet aussi de mieux payer les professeurs qui effectuent des missions de remplacement: "50% de rémunération en plus quand vous remplacez un collègue absent". "On se retrousse les manches sur ce sujet-là", a fait valoir M. Attal, mettant en avant des effets positifs: "entre septembre et décembre 2023, il y a eu trois fois plus d'absences remplacées qu'entre septembre et décembre 2022".
Mme Oudéa-Castéra va devoir "poursuivre cette action" et agir "pour l'attractivité du métier d'enseignant", afin de palier le "manque de remplaçants". Une concertation lancée par ses soins en septembre "doit aboutir d'ici un mois, pour qu'on puisse dans les prochaines semaines et prochains mois présenter un plan", a-t-il dit.
M. Attal s'est également fait l'avocat de la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités Catherine Vautrin, qui se trouvait à ses côtés, et dont les positions hostiles au mariage pour tous ont été rappelées ces derniers jours.
"Chacun me connaît, chacun sait quelle est ma vie", a dit le Premier ministre, lui-même ouvertement homosexuel.
"Catherine Vautrin (...) appartient à une majorité résolument engagée contre les discriminations. Une majorité qui a permis l'ouverture de la PMA aux couples de femmes (...) Nous sommes un gouvernement qui va continuer à agir contre les discriminations, contre l'homophobie et en faveur des droits de tous", a affirmé M. Attal, se disant "heureux et fier" que Mme Vautrin fasse partie de son gouvernement et défendant la possibilité pour chacun de "changer d'avis".
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