Abbeville : première édition du Forum du transport réussie

Un premier Forum du transport vient donc de se tenir à Abbeville, près de l’église Saint-Gilles, sous chapiteau. Dix-huit stands avait été aménagés par divers employeurs : ambulanciers, transporteurs routiers et de voyageurs, Armée de terre ou encore centres de formation À l’extérieur des poids lourds, des ambulances… donnaient le ton.

Près d’une centaine de postes à pourvoir

« Cette matinée est organisée pour permettre à des entreprises et des demandeurs d’emploi de se rencontrer, explique Stéphanie Peulevey, directrice de Pôle emploi à Abbeville. Le but est de montrer toutes les facettes des métiers du transport. On estime que selon les périodes de l’année entre 50 et 100 offres d’emploi sont proposées. »

Des offres qui ne trouvent pas toutes preneurs. C’est dans cet espoir que le Forum a été organisé : « Nous voulons démontrer que ces métiers sont variés et souffrent d’une image qui est fausse, poursuit-elle. Certains pensent qu’être chauffeur routier, c’est partir loin de chez soi, mais ce n’est pas vrai. Ce secteur souffre d’une véritable méconnaissance. »

Béatrice Longatte est responsable Formation, communication et relations externes chez ImmoOuest, dont le siège se trouve à Crécy-en-Ponthieu. Près de 20 chauffeurs sont recherchés et des partenaires peuvent aider pour les formations : « Il y a du monde, c’est bien, confie-t-elle. Je suis là pour promouvoir nos métiers : par exemple, on explique qu’être chauffeur routier ce n’est pas forcément découcher toute la semaine, ne pas savoir à quelle heure on va rentrer… Nous avons une activité de navette qui intéresse les femmes car elles savent quand elle partent et quand elles reviennent. C’est important quand on a une vie de famille. On recrute aussi des seniors qui choisissent leur durée de travail. Côté salaires, les chauffeurs sont bien payés. Par exemple, ils touchent une participation, bénéficient du Comité d’entreprise, disposent d’une mutuelle familiale… »

Chacun choisit sa durée de travail

Directeur de la régie Bus Abbeville agglomération (Baag), qui compte 30 chauffeurs, François Danzel ne rencontre pas de problèmes pour recruter : « Nous ne sommes pas en tension mais en veille, rapporte-t-il. Nous proposons des temps complets. Les salariés partent peu car ils sont satisfaits des rémunérations et des conditions de travail, tous les jours ils rentrent chez eux. »

À ses côtés Julien Jacquet, directeur de l’agence L’oiseau bleu à Abbeville, tire un bilan moins positif : « Nous recrutons toujours, nous sommes à l’affut de CV, nous organisons souvent des sessions avec Pôle emploi. 75% de nos postes sont à temps partiel, les chauffeurs travaillent tôt le matin, tard le soir, ou le midi, ils ont des plages de liberté en journée et sont relativement indépendants. Ils bénéficient des vacances scolaires car nous faisons beaucoup de ramassage scolaire et du tourisme. »

À l’extérieur, Aline Gamin, gestionnaire Ressources humaines chez Lambulance à Abbeville, et Romauld Deneux, responsable du site d’Abbeville, sont assaillis de demandes : « Nous comptons 68 véhicules et une centaine de chauffeurs, présentent-ils. C’est difficile de recruter en ce moment, nous pouvons former nos futurs ambulanciers. Organiser des forums comme celui là ne peut être que bénéfique : nous avons eu pas mal de CV, nous aimons notre métier car nous aidons les gens, nous travaillons en équipe tout en étant autonomes. »