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Abbeville : l’église Saint-Gilles fait peau neuve
Débuté au printemps 2022, les travaux de restauration de l’église Saint-Gilles battent leur plein à Abbeville. Ils dureront au total deux ans. Cette église a été rebâtie entre 1485 et 1528. Très dégradée après la Révolution française, elle est restaurée à partir de 1860 dans le style néogothique, alors à la mode. En mai 1940, les bombardements ruinent l’édifice.
« Il ne restait que les quatre murs », informe Romain Zechser, chef du patrimoine à la ville, lors d’une visite du chantier de l'église Saint-Gilles, qui s'est faite notamment en présence de Pascal Brassart, architecte du Patrimoine, et de Florence Petit, adjointe au maire en charge du Patrimoine, de la culture et du devoir de mémoire.
L’église est restaurée dans les années 60 mais le clocher ne retrouvera pas de couverture et les chéneaux posèrent problème rapidement. Durant ces travaux, les dégradations des maçonneries liées notamment à la mauvaise évacuation des eaux pluviales vont être reprises. Le clocher va enfin retrouver une couverture dans le style de celle en place jusqu’en 1720, ce qui protégera cette partie des dégradations dues aux pigeons.
Le montant de l’opération s'élève à 1 334 251 euros, pour cette église inscrite à l’inventaire des Monuments historiques. La ville y contribue à hauteur de 647 868 euros, la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) finance elle 296 383 euros, le Fonds national d'aménagement et de développement du territoire (FNADT) 240 000 euros et la Région Hauts-de-France 150 000 euros.
Les échafaudages et la maçonnerie ont été confiés à l'entreprise Charpentier PM installée à Abbeville, la couverture à Berthe Frères de Blangy-sur-Bresle, le paratonnerre à Paschal art campanaire de Vimereux, la charpente et la menuiserie bois à Thery de Saint-Nicolas-lez-Arras, les vitraux à Vitraux d’art Salmon de Laventie et la consolidation de sculpture en pierre à Tollis de Chevilly-Larue.
Le nettoyage des pierres en façade et la reprise partielle des joints sont achevés. Des vitraux œuvres du peintre-verrier Maurice Rocher, réalisés par l’atelier Degusseau, datant de 1966, restés en réserve et protégés dans des caisses dans l’église, ont été installés au niveau de la baie et du tympan de la porte d’entrée de la tour clocher : « C’est une des églises paroissiales inscrites dans son quartier, poursuit Romain Zechser. La rénover était une des priorités de la nouvelle municipalité. »