Abbeville : des formations coiffeurs et couvreurs à la Chambre de métiers et de l’artisanat

Les formations proposées par l’antenne locale d'Abbeville de la Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA) des Hauts-de-France rencontrent un franc succès. Elles sont dispensées dans des locaux loués à la ville, rue des Sarcelles. L’atelier de couverture a lui été aménagé dans la pépinière d’entreprises de la Chambre de commerce et d’industrie Littoral Hauts-de-France, toute proche.

« Le CAP coiffeur a ouvert en octobre 2021 suite à un long cheminement quand je suis arrivée à la direction de l’antenne d’Abbeville, explique Ludivine Flet, responsable de l’unité administrative et pédagogique. Ceux qui voulaient le passer devaient jusque-là se rendre à Boulogne, à Arras, à Amiens, à Dieppe/ Rouen. Or, il y avait quelque chose à faire sur Abbeville d’autant que le poids économique des salons des coiffure est important en Picardie Maritime. Nous avons beaucoup de salons qui recherchent des apprentis. »

La première promotion de 20 places a affiché complet. Tous  les apprentis n’ont pas poursuivi mais pour la deuxième année de CAP ils étaient encore 15. Les 20 postulants au CAP1 sont de leurs côtés tous encore présents. Devant ce beau succès, une mention complémentaire Coiffure coupe couleur, pour douze personnes, sera dispensée à la rentrée prochaine. L’objectif de cette nouvelle formation de douze mois est la spécialisation dans les techniques de coloration, de coupe et de coiffage.

Autre constat avec le métier de couvreur qui est en tension : « Cela fait partie du top 5 des métiers les plus demandés, informe Ludivien Flet. Pour cette formation aussi, il fallait que les personnes se rendent à Amiens, Dieppe ou Arras, alors on s’est lancé. Nous avons ouvert la formation en septembre 2022 avec huit apprentis, ils sont aujourd'hui dix. Le bilan de cette formation (complète) est positif. Pour ouvrir son salon de coiffure, il faut être titulaire d’un BP mais pour couvreur, un CAP suffit. »

Ces formations à Abbeville sont un atout pour les jeunes locaux qui n’ont pas de longs trajets à effectuer , ce qui limite les dépenses : « Il y a des jeunes qui n’ont pas le permis, pas la possibilité d’acheter une voiture sans permis. C’est compliqué pour eux. Nous leur apportons facilité  sécurité et faisons de notre mieux pour les accompagner », ajoute Ludivine Flet.

L’antenne abbevilloise de la CMA des Hauts-de-France peut compter sur l’expérience de ses 14 vacataires. Avant l’intégrer les formations, les candidats, qui parfois sont âgés d’à peine 14 ans, doivent effectuer un stage d’insertion en entreprise d’une semaine : « La conseillère en insertion se charge des stages. Il est essentiel que les apprentis découvrent les métiers avant de s’engager. Par exemple, il fait vérifier qu’un jeune voulant être couvreur ne souffre pas du vertige. On les fait travailler aussi sur leurs CV et leur lettre de motivation », conclut Ludivine Flet.