À Virey-le-Grand, Socla modernise son outil de production
La société Socla de Virey-le-Grand, spécialiste en systèmes de robinetterie automatiques et commande pour les réseaux d'eau et les fluides, finalise un investissement de 750 000 euros. En plus de gagner en productivité, la filiale du groupe américain Watts œuvre à réduire son empreinte carbone.
Inconnue du grand public, Socla, propriété du groupe américain Watts depuis 2011, fait partie des acteurs qui garantissent la qualité d’une précieuse ressource de notre planète. L’eau. Comment ? En produisant des équipements nécessaires à la lutte contre la pollution de l’eau. « Nos produits peuvent intervenir partout où il y a un réseau à protéger » précise Guillaume Gerbron, directeur du site Socla de Virey-le-Grand aux 204 salariés.
L’entreprise conçoit des disconnecteurs de réseau, mais également des réducteurs de pression pour réguler les débits d’eau entre les réseaux et les installations, qu’elles soient domestiques ou professionnelles. La troisième gamme de produits de Socla porte sur des clapets, d’un diamètre d’un à 60 centimètres, pour garantir le bon écoulement des fluides, que ce soit dans une machine à laver ou les réseaux d’un site industriel. Les clients de Socla peuvent tout autant être des architectes ou des ingénieurs qui préconisent ses solutions, des installateurs et des plombiers qui posent et assurent la maintenance des produits, que des distributeurs et grossistes qui les commercialisent.
Moderniser l’outil industriel…
Pour gagner en productivité, le site Socla de Saône-et-Loire a investi 750 000 euros dans son outil de production. La première partie, d’un montant de 450 000 euros, concerne une machine automatique de montage de clapet incorporable arrivée en fin d’année 2021. « Avant, nous avions une machine pour l’assemblage puis nous faisions un ajout manuel de joint, avant de passer sur une machine pour l’impression et une autre pour les tests d’étanchéité. La nouvelle machine fait un produit fini en une seule fois. » En supprimant des étapes et le passage par différents équipements, le directeur du site gagne en temps, en qualité, mais aussi en confort de travail. « Nous produisons cinq millions de produits par an avec des gestes très répétitifs. C’est aussi mieux écologiquement puisqu’il s’agissait d’une vieille machine à encre. »
Depuis mars 2022, une ancienne machine profite quant à elle d’une profonde rénovation pour conserver l’usinage sur la gamme de vanne papillon. « Nous avons engagé 300 000 euros sur cette machine historique proche de la rupture pour maintenir ce savoir-faire spécifique pour des vannes de 40 à 120 centimètres pour les gros réseaux, peu présent en France. »
… et le site lui-même
Socla ne se contente pas d’investir dans ses équipements. L’entreprise avait déjà débloqué 125 000 euros entre 2020 et 2021 pour basculer ses éclairages en led. « Nous avons réalisé 25 % d’économie sur notre consommation d’électricité et allons amortir l’investissement sur quatre ans. » Le laboratoire du site a quant à lui bénéficié d’une installation pour récupérer la chaleur des compresseurs nécessaires à son fonctionnement afin de rendre le service autonome en chauffage, réduisant sa consommation de gaz de 33 000 kWh par an. « Nous avons d’autres projets de récupération de chaleur pour chauffer une partie de l’usine. Nous envisageons aussi des panneaux photovoltaïques et de l’écopâturage pour réduire encore notre empreinte carbone. »
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert