Un investissement de 20 millions d’euros
À Tincques, Mademoiselle Desserts se réorganise
Le 30 septembre dernier a eu lieu l’inauguration de Mademoiselle Desserts pour son extension du site de Tincques, près de Saint-Pol-sur-Ternoise. Un investissement de 20 millions d’euros qui doit permettre une augmentation de la production.
C’est une nouvelle étape qui ne fait que commencer pour Mademoiselle Desserts, leader européen de la pâtisserie surgelée pour les professionnels, avec l’agrandissement de son site à Tincques, près de Saint-Pol-sur-Ternoise. Pour marquer le coup, l’entreprise a inauguré le 30 septembre dernier son élargissement de près de 6 500 m2 qui vient compléter les 8 500 m2 existants. Un projet de 20 millions d’euros, soutenu par le plan France relance et la région Hauts-de-France.
L’enjeu de ces travaux : accueillir l’activité du site d’Aubigny-en-Artois qui ne convenait plus aux exigences qualité et accroître la production, notamment pour les produits phares (mini beignets, muffins et coquilles). Avec la mise en place de six têtes de lignes, la production en volume de mini beignets, la star de Mademoiselle Dessert, va augmenter de plus de 50%. «On en produit 24 000 par heures», déclare Marien Gaynard, directeur général adjoint du groupe Mademoiselle Dessert. Le site couvre aussi près de 800 références produits, «à côté de la production, on a la partie recherche et développement qui travaille constamment de nouvelles recettes et sur la simplification des recettes quant aux composants ajoutés», ajoute Jérôme Rogalski, directeur du site de Tincques.
Un effectif de 550 personnes à terme
Rachetés en 2018, avec le soutien de la PME Délices des 7 Vallées, les deux unités de production vont donc être rassemblé sur le site de Tincques. L’élargissement du lieu permettra ainsi d’accueillir les 37 salariés d’Aubigny, mais pas que… «Notre objectif : recruter une centaine de collaborateurs pour atteindre un effectif de 550 personnes sur le site de Tincques sur des postes de coordinateurs, d’opérateurs en ligne, techniciens de maintenance…», explique Didier Boudy, PDG du groupe Mademoiselle Desserts.
«Pour recruter, il faut qu’on garde nos valeurs, de l’attractivité. Les collaborateurs doivent se sentir bien au travail. Pour cela, on a dû revoir la partie logistique», renchérit Jérôme Rogalski. «Dans le futur, on aimerait développer la partie robotique pour alléger les conditions de travail des salariés» complète le PDG. Avec ses nouvelles capacités industrielles, Mademoiselle Desserts veut atteindre plus de 100 millions d’euros de chiffres d’affaires pour 2022, pour ce site.
Engagé dans une démarche RSE
Autre sujet de satisfaction pour l’entreprise, la conception du bâtiment. «Nous sommes fiers d’être détenteurs de la certification B Corp», se réjouit Didier Boudy. Construit par CG2I, le site de Tincques s’inscrit dans une démarche d’éco-responsabilité, garantie «Breeman». En effet, il fait l’objet d’une maitrise et d’un suivi de son empreinte carbone. L’équipement illustre cette volonté d’éco-responsabilité (installation de recharges pour véhicules électriques, fluides réfrigérants au dioxyde respectueux de l’environnement… )
«Hors process, on a peu de consommation énergétique, assure Marien Gaynard. Il faut supprimer les gaz à effet de serre et cela passe par une réduction des kilomètres parcourus par palette. Pour répondre à ce problème, on veut un hub logistique du côté d’Arras pour 2023.» Mais les prochains mois vont être difficiles avec l’augmentation des prix de l’énergie. «On estime un surcoût de 15 millions pour l’entreprise. Il faut qu’on revoit les prix avec les fournisseurs» constate Marien Gaynard.