A Ternois 7 Vallées, on construit l’agriculture et l’alimentation de demain
Le projet alimentaire territorial du Pôle d'équilibre territorial et rural (PETR) de Ternois 7 Vallées vient d’être labellisé. La collectivité projette de construire un programme d’actions dans un délai d’un an.
Comme 17 autres territoires dans les Hauts-de-France, le Pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) de Ternois 7 Vallées a vu son projet alimentaire territorial (PAT) labellisé au niveau 1 par l’Etat cet été. Une excellente nouvelle pour la collectivité qui travaille depuis plusieurs années sur les thématiques de l’alimentation et de l’agriculture durables. On compte 86 PAT au total, qui visent à accélérer la transition agricole et alimentaire dans les territoires.
Un périmètre pertinent
«Il existe deux niveaux de labellisation selon l’état d’avancement des projets, explique, en préambule Elise Debergue, chargée de mission Agriculture et Alimentation durables au sein du PETR. Dans notre cas, le PAT est émergent, les actions ne sont pas encore construites. Nous avons demandé un accompagnement pour un diagnostic préalable.»
Ce diagnostic, conduit par un bureau d’études, devra notamment mettre en lumière les attentes et les besoins des consommateurs, des producteurs et des restaurations collectives de ce territoire rural couvert à 75% par des surfaces agricoles. Un excellent moyen également de dresser un bilan des actions menées dans le domaine par le PETR depuis sa création, sous l’impulsion des communautés de communes du Ternois et des 7 Vallées. «Le PETR a un périmètre plus pertinent pour travailler sur ces thématiques qu’une communauté de communes, notamment en ce qui concerne les filières» remarque, au passage, Elise Debergue.
Au cœur des actions déjà menées, le développement d’un approvisionnement local de qualité, la volonté d’amener les habitants à changer leurs pratiques. Des axes de travail qui ont débouché, par exemple, sur la création, par l’Esat du Ternois, d’une légumerie en 2017 à Saint-Michel-sur-Ternoise. Une voie pour permettre aux producteurs locaux d’accéder aux marchés de la restauration collective.
Consultation des habitants
«Nous avons de petites cantines qui n’ont pas toujours le personnel pour préparer des légumes frais, et de l’autre côté des petits producteurs qui n’ont pas une capacité d’approvisionnement sur toute l’année», illustre la chargée de mission qui poursuit : «Nous avons une centaine de producteurs en vente directe.» De quoi développer plus encore les circuits courts au sein des 172 communes qui comptent 68 000 habitants.
Pour Elise Debergue, la nécessité de développer des productions bio pourrait émerger à la suite de la consultation des habitants et des acteurs économiques du territoire. «Nous avons peu d’agriculteurs bio, note-t-elle. Nous espérons lancer les premières rencontres en décembre et avoir élaboré un programme d’action élaboré en un an.»