A Rully, le domaine viticole Dury est entre de bonnes mains
Depuis 2016, Rémi Dury, quatrième génération de viticulteur, a pris les rênes du domaine familial rullois. Membre du groupement des jeunes professionnels de la vigne, il a remporté le prix du jeune talent pour son millésime 2021.
Une évidence. Pour Rémi Dury, l’idée de reprendre le domaine familial situé à Rully s’est imposée naturellement. « Depuis l’enfance, je voulais travailler dans ce secteur. » En 2016, à 20 ans à peine, après son bac pro conduite et gestion de l’entreprise viti-vinicole à Beaune et les prémices d’un BTS viticulture œnologique, il a pris la suite de son père Hervé. Tous deux travaillent en cogérance sur le domaine de 16 hectares de vigne.
« Nous avons 1,2 hectare de Mercurey rouge mais aussi du Rully blanc et rouge, en village et premier cru ainsi que du Bourgogne aligoté et du crémant de Bourgogne. » Pour le crémant, le domaine Dury assure la quasi-intégralité des étapes. Seule, est déléguée la phase de dégorgement qui consiste à faire sauter le bouchon de glace formé en fin de processus.
Une reconnaissance méritée
Chaque année depuis 2016, Rémi Dury présente ses vins au groupement des jeunes professionnels de la vigne. Après avoir été sélectionné parmi les trois finalistes en 2020 avec son millésime 2019, il a franchi un nouvel échelon en 2023. Finaliste, il a remporté le trophée avec un millésime 2021 dont il se dit particulièrement fier.
« C’est gratifiant pour le travail que l’on a fait sur un millésime compliqué comme celui de 2021. » Après avoir subi des gelées en avril qui ont anéanti la moitié de la récole, cette année-là, les vignes du domaine Dury ont dû faire face à d’importantes quantités d’eau. « Cela a été une année difficile jusqu’à la récolte. On a mûrement réfléchi pour arriver à sortir le meilleur de chaque parcelle. »
La touche Rémi
Jour après jour, le jeune viticulteur, désormais investi dans le groupement des jeunes professionnels de la vigne, travaille la terre et la vigne avec l’ambition de candidater chaque année. Dans les rangs de raisins, il apporte sa touche personnelle. « J’essaie de travailler différemment l’élevage des blancs et les rouges en appliquant d’autres techniques vues dans des domaines lors de stages. On s’est aussi équipé depuis 2016. »
Le domaine a notamment rénové ses bâtiments, s’est équipé en thermorégulation tant pour les blancs que les rouges. Il mène aussi des recherches avec de nouveaux tonneliers en gardant en tête, encore et encore cet objectif que Rémi Dury ne cesse de répéter : « Essayer des choses pour évoluer et obtenir le meilleur. » Sous le regard de son père mais aussi de son grand-père, qui donne toujours « un coup de main au caveau », Rémi Dury fait avancer à son tour le domaine familial.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert