Conjoncture
À Metz, le marché immobilier messin maintient son dynamisme dans un contexte économique incertain
Fort de plus de 50 ans d’expertise dans les métiers de l’immobilier, Benedic Immobilier livre en ce début d’année une note conjoncturelle sur le marché messin. Axée sur les bilans des mois passés, l’étude souligne plusieurs points cruciaux. Dans l’hyper centre de Metz, à Sablon, dans les communes périphériques, les situations sont souvent disparates, entre dynamisme et stagnation…
Contexte économique aux accents incertains, géopolitique aux effets systémiques, hausse des taux de crédit, érosion du pouvoir d’achat, inflation record… Les crises à répétition qui s’entremêlent ne font pas verser dans un état d'optimisme béat, même si le tableau n'est pas à noircir exagérément. Dans ce panorama gris clair gris foncé, le marché de l’immobilier n’est pas épargné. Le marché messin garde cependant le cap, avec un ralentissement observé depuis septembre dernier seulement. Thierry Benedic, président directeur général du groupe Benedic, analyse : «Depuis lors, nous voyons arriver les effets d’une économie de moins en moins porteuse (inflation, taux de crédit en hausse, contexte géopolitique incertain,…) alors que nous étions jusqu’à présent plutôt épargnés. Ainsi, nous constatons désormais de plus en plus de négociations de prix, portant ces derniers à la baisse.»
Les délais de vente se raccourcissent
Pour les quartiers prisés de l’hyper centre, de Sainte-Thérèse et Queuleu, la fourchette va de 2 500 €, pour un bien avant travaux, jusqu’à 3 500 € pour un bien rare, lequel est souvent une affaire de coup de cœur. Thierry Benedic alerte : «Depuis quelques mois et la reprise en main du marché immobilier par les acquéreurs, les négociations sont désormais plus fortes. Nous notons alors une baisse des prix de 10 % environ.» À titre de comparaison, sur ces mêmes secteurs, il y a 5 ans, le m² était entre 2 000 € pour un bien doté de travaux et 2 600 € pour un logement en bon état. Du côté du vieux Sablon, les prix sont stables depuis quelques mois aux alentours de 2 500 € pour un produit lambda et près de 3 000 € pour un beau bien, soit près de 20 % de plus qu’il y a 5 ans. Moins prisés car comportant de nombreuses constructions datant des années 70, période peu appréciée par les acquéreurs, une partie du Sablon et Plantières affiche un prix au m² à 2 200 € en moyenne. Si la hausse est plus contenue, il est à souligner qu’il y a 5 ans, le m² était plutôt à 1 700 €. Les délais de vente, quant à eux, se raccourcissent puisque s’il fallait compter 3 mois maximum pour vendre son bien il y a 5 ans, 45 jours seulement en moyenne seront nécessaires actuellement.
Des secteurs prisés... et délaissés
Les secteurs les plus prisés actuellement sont, sans surprise, l’hyper centre de Metz ainsi que le quartier Impérial, celui de Sainte-Thérèse ou de la Vacquinière. En dehors de Metz, les communes de Marly, Saint-Julien-lès-Metz, Plappeville ainsi que Scy-Chazelles ont la préférence des acquéreurs en raison de leur proximité directe avec Metz ainsi que leur douceur de vivre. A contrario, le quartier de Borny n’a pas du tout la côte. Deux explications simples : d’une part, le quartier souffre toujours de sa mauvaise réputation, d’autre part, les biens ont majoritairement été construits dans les années 70, une période peu prisées par les acquéreurs. Leur préférence va plutôt vers des logements rénovés et tendance, qui se vendent donc très chers, ou, Saint Graal, la maison de ville qui ne fait que peu d’élus car les offres se font rares. Les biens présentant des travaux sont, eux, plus difficiles à vendre mais peuvent trouver preneur auprès d’une clientèle aguerrie qui en discutera le prix.
Le m² messin reste abordable
Du côté de l’immobilier neuf, il y a deux types de biens : ceux qui sont prisés et se vendent ou revendent bien comme l’éco quartier, le quartier militaire de Montigny ou aux abords de la Manufacture, proche de l’hyper centre, du lycée Fabert et des bords de la Moselle, ceux qui prennent du temps à la revente car les prix étaient élevés, à l’image du quartier de l’amphithéâtre. Pour ce qui est des acquéreurs, le marché messin est assez diversifié car, si les primo-accédants sont très présents, une typologie assez large d’acquéreurs est également représentée : des célibataires, des couples recomposés, des divorcés, des seniors, … «Du fait de son prix au m² abordable, Metz offre un bon pouvoir d’achat immobilier, ce qui permet de concrétiser des projets de vie immobilière», explique Thierry Benedic avant de poursuivre : «si la majorité des acquisitions se font dans le cadre d’une résidence principale, nous comptons également une clientèle d’investisseurs de plus en plus grande qui, plutôt que de laisser leur argent à la banque, préfèrent les placer dans l’immobilier.» Quant à savoir ce que sera l’année qui débute, difficile de tirer des plans sur la comète, de manière significative. Trop d’éléments actuels et d’autres imprévisibles peuvent à tout moment rebattre les cartes. En somme, le halo de brouillard économique est encore trop présent pour jeter des prospectives...
À propos de Benedic Immobilier
Benedic Immobilier, créé en 1966 intervient dans tous les métiers de l’immobilier, il est leader en Lorraine sur ce créneau. Historiquement présent en gestion locative (4 500 lots) et en syndic de copropriété (10 000 lots), Benedic est devenu un acteur de la transaction (500 par an) auprès des particuliers, dans l’ancien ou le neuf, ou des professionnels, notamment grâce à son réseau de plus de 150 collaborateurs sur 16 agences. Le courtage en financement fait également partie de ses services aux clients. Dirigée par Thierry Benedic, 25 ans d’expérience et 3e génération à exercer ce métier, le groupe éponyme a réalisé 50 % de croissance en 4 ans. Benedic Immobilier a lancé en 2021 son service d’achat immobilier instantané, Nilla & Ben, avant de le fusionner en 2022 avec homeloop, leader et pionnier du secteur depuis 2016.