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À Long, l'atelier Roule Poupoule répare les petites reines

Ancien ingénieur du son de spectacles, Enguerrand Duchaussoy vient d’aménager chez lui à Long un atelier dédié aux petites reines. Avec Roule Poupoule, il assure notamment leur restauration et leur entretien.

Enguerrand Duchaussoy a toujours aimé bricoler des vélos, une passion aujourd'hui transformée en métier.
Enguerrand Duchaussoy a toujours aimé bricoler des vélos, une passion aujourd'hui transformée en métier.

Ingénieur du son et régisseur de tournées avec des artistes durant dix ans, Enguerrand Duchaussoy a choisi de poser ses valises durant le premier confinement et de passer une certification de qualification professionnelle de quatre mois à l’Institut national du cycle du Bourget, qu'il a achevée en juin dernier.

Un atelier idéalement placé près de la Véloroute

« J’ai toujours plus ou moins bricolé des vélos, confie-t-il. J'étais intéressé par cette formation depuis un moment. J’ai vécu dix belles années, j’ai beaucoup voyagé mais nous avions envie, avec mon épouse, d’une vraie vie de famille, d’autant que nous avions quitté Amiens pour Long en septembre 2019. »

Il se lance à son compte en septembre dernier, le nom décalé de son entreprise lui a été inspiré par sa chatte, baptisée… Poupoule. Pour le moment, son activité l’occupe à mi-temps. Il travaille à temps partiel chez Tek Cycle à Salouël près d'Amiens, où il a suivi une formation de trois semaines. 

Enguerrand Duchaussoy communique beaucoup via les réseaux sociaux, la distribution de flyer, les reportages dans la presse… Il envisage aussi de se rapprocher des mairies, des maisons éclusières, des campings.

Long est un site idéal pour lui car situé au bord de la Somme, bordée par la Véloroute allant de Péronne à Saint-Valery-sur-Somme, en passant par Abbeville, et de plus en plus fréquentée par les cyclistes. « On sent que le vélo a le vent en poupe, assure-t-il. Pour le moment, je travaille plus pour les professionnels. Le rythme de croisière viendra au printemps quand les gens feront des sorties en famille. Le bouche à oreille commence déjà à faire son effet. »

Il a aménagé un lumineux atelier chez lui et conseille en premier lieu d’assurer un entretien annuel de son deux roues : « On peut se faire du mal, voire se tuer, même à 5 km/ h. Un câble de frein qui casse, une vis qui saute, un jeu de direction ou une roue de mal serrés peuvent représenter de vrais dangers. »

Enguerrand Duchaussoy a suivi une formation de quatre mois avant d'ouvrir son atelier.

Ses tarifs débutent à 35 euros pour un entretien, et à une cinquantaine d’euros pour les réparations courantes : « Sur un vélo, on peut vraiment avoir tout type de réparations à effectuer. J’en fais toujours le tour, et même si je ne répare pas pour des raisons budgétaires, je ne laisse jamais repartir un client sans le prévenir des risques encourus », prévient-il.

Souvent, les clients lui confient des vélos des années 1980-2000 ayant appartenu à leur père ou à leur grand-père : « Ce sont la plupart du temps de beaux vélos, résistants, car ils sont de fabrication française, pointe-t-il. C’est en règle générale plus rentable financièrement de les restaurer plutôt que d’en acheter des récents, moins chers mais qui s’abîment facilement. »

En grande majorité, les clients viennent lui apporter les vélos à son atelier, mais il peut également se rendre à domicile. Le délai de son intervention dépend essentiellement de la disponibilité des pièces, son activité n’étant, elle non plus, pas épargnée par la pénurie.