Agnès Pannier-Runacher à Lens pour la reconquête industrielle

Le 25 avril, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie, était à Lens pour participer au comité de pilotage accompagnant le rebond industriel dans les communautés d’agglomération de Lens-Liévin et d’Hénin-Carvin.

 Lancé le 16 mars, le dispositif de reconquête industrielle des agglomérations de Lens-Liévin et Hénin-Carvin s’inscrit dans le programme «Territoires d’industrie». © Aletheia Press/L. Péron
Lancé le 16 mars, le dispositif de reconquête industrielle des agglomérations de Lens-Liévin et Hénin-Carvin s’inscrit dans le programme «Territoires d’industrie». © Aletheia Press/L. Péron

Au lendemain des résultats de l’élection présidentielle, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie encore en poste pour quelques jours, s’est rendue à la sous-préfecture de Lens. Elle a participé au comité de pilotage, qui a pour objectif d’accompagner le rebond industriel dans les communautés d’agglomération de Lens-Liévin et d’Hénin-Carvin. Deux heures de réunion riches en informations.

Ce dispositif de reconquête industrielle des communautés d’agglomération de Lens-Liévin et d’Hénin-Carvin, lancé le 16 mars dernier, s’inscrit dans le cadre du programme «Territoires d’industrie». Il prévoit le déploiement d’experts sur les agglomérations, en lien étroit avec les chefs d’entreprise, élus et collectivités, afin d’élaborer une stratégie industrielle, identifier des projets et les accélérer. Après un mois d’études sur le terrain, les experts ont rendu leurs premières conclusions.

«Nous avons rencontré 44 industriels du territoire, et nous avons identifié 29 projets qui nont pas encore reçu daides de lEtat et qui méritent d’être soutenus, car ils vont dans le sens de la transition écologique et/ou sont vecteurs demploi et donc de dynamisme pour les agglomérations de Lens-Liévin et Hénin-Carvin», a introduit Agnès Pannier-Runacher. Si ces projets venaient à voir le jour, au total 158 millions d’euros devraient être investis et 300 emplois créés dans la région. «Les projets dIreos et de Moy Park coûtent, à eux deux, 95 millions deuros. Les autres entreprises ont en moyenne besoin de 2 millions deuros pour que leurs projets voient le jour», a poursuivi la ministre.

Des projets divers et variés

Parmi ces entreprises que le gouvernement souhaite soutenir, les projets sont divers. Certaines sociétés souhaitent investir en faveur de la transition énergétique, d’autres veulent s’agrandir, mais il y en a également qui souhaitent améliorer leurs appareils productifs... À l’image de la Brasserie Castelain, située à Bénifontaine, qui souhaite augmenter sa capacité de production. Pour cela, elle a pour idée d’améliorer sa ligne de conditionnement, un projet à près de 5 millions d’euros. À cela, s’ajoute l’envie d’installer une unité de prétraitement des eaux et une unité de décarbonation, pour un total de 4 millions d’euros. Soit 9 millions d’euros pour le projet global.

La société L’Artésienne, de son côté, souhaite diversifier son offre. Basée à Liévin, cette imprimerie voudrait s’orienter vers la proposition de services numériques à ses clients. Dernier exemple, l’entreprise AMD, basée à Rouvroy, spécialisée dans la fabrication de couches pour adulte, a pour objectif de diversifier son marché en se lançant dans la fabrication de couches pour enfant. Un projet à 8 millions d’euros, avec 30 emplois à la clé.

Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie, était à Lens le 25 avril dernier. © Aletheia Press/L. Péron

Un manque de main-d’oeuvre criant

Le fait que bon nombre d’entreprises souhaitent investir prouve, selon les experts, que le territoire ne perd pas son dynamisme. Si cela réjouit les organismes locaux, ceux-ci émettent toutefois un bémol : comment trouver 300 salariés alors que le secteur de l’industrie est en manque de main-d’œuvre ? Réponse d’Agnès Pannier-Runacher : «Nous allons voir comment nous pouvons ensemble redorer limage de lindustrie. Nous allons créer des fiches de postes claires avec les compétences nécessaires, afin de recruter plus vite, et nous allons amplifier les démarches des centres de formation. Lidée est que nous travaillions main dans la main.» Rendez-vous est fixé pendant la semaine du 23 mai pour parler de l’avancement de la mission.