A la rencontre d'Opale filetages

Élus locaux et responsables de la boutique de gestion BGE Littoral Opale et de Pôle emploi sont venus, le 29 mars, à la rencontre des salariés d’Opale filetages dans leur atelier de marée au cœur de Capécure.

La PME est spécialisée dans le pelage de poissons et le filetage à la main.
La PME est spécialisée dans le pelage de poissons et le filetage à la main.

La PME est spécialisée dans le pelage de poissons et le filetage à la main.

«S’intéresser aux TPE, explique le président de BGE, organisateur de 100 visites en France, c’est se pencher sur les acteurs incontournables du développement économique des territoires. C’est regarder de plus près des entreprises ancrées localement, non délocalisables et pionnières de l’économie circulaire. C’est considérer plus amplement leur potentiel en termes de création d’emplois et de richesses. C’est aussi découvrir des entreprises innovantes, engagées et prometteuses.»

La dirigeante Floriane Fourny et son mari Davy connaissent bien le mareyage pour y avoir tous les deux travaillé comme salariés au port de Boulogne. Leur société, Opale filetages, est couvée en pépinière depuis le 9 janvier 2017, à Haliocap, un hôtel d’entreprises entièrement dédié aux jeunes pousses de la filière des produits aquatiques. La PME est spécialisée dans le pelage (machine ou manuel) et le filetage à la main, à façon, pour le compte de mareyeurs, de transformateurs ou de grossistes : filet, dos, pavé, darne, coupe simple ou papillon. La matière première (poisson blanc ou rose) est travaillée durant la nuit pour être livrée avant l’aube aux ateliers ou à la gare de marée.

Du poisson à façon

«Mon ancien boulot m’a permis de me faire connaître de clients qui m’ont poussée à créer ma propre entreprise. Nous avons aujourd’hui des clients à Boulogne bien sûr, mais aussi dans toute la France et même à l’étranger», assure Floriane, en charge du démarchage. Six jours sur sept, son mari, fils et petit-fils de mareyeurs, et six autres fileteurs s’activent dans l’atelier, aidés par deux ouvriers de marée. Sans compter le recours aux intérimaires en cas de pic d’activité. «Nous avons déjà travaillé plus de trois tonnes de poisson en une seule journée, affirme Davy. Et les commandes de saumon, à l’approche des fêtes de fin d’année, se multiplient.» De fait, les murs, déjà proches, ne sont pas déplaçables, et Floriane Fourny cherche désormais des locaux plus vastes à Capécure pour faciliter l’adolescence de sa société.