A la (re)découverte du patrimoine boulonnais

Sommes-nous vraiment les ambassadeurs de notre région ? Connaissons-nous vraiment tous ses sites remarquables ? Ces questions, le professionnel du tourisme doit se les poser. Et y répondre le plus souvent positivement. L'hôtelier peut et doit être le prescripteur d'une visite au musée auprès du touriste, par exemple. Au moment où la saison allait prendre son envol, fin avril, la CCI Côte d'Opale a organisé un éductour qui a amené ses participants au château-musée de Boulogne, au musée de la Céramique à Desvres et à la chocolaterie de Beussent.

Le musée de la céramique de Desvres : lien entre techniques ancestrales et décor futuriste...
Le musée de la céramique de Desvres : lien entre techniques ancestrales et décor futuriste...

Le succès d’une destination touristique passe par une bonne mise en réseau des professionnels et une bonne connaissance des activités et produits touristiques, afin que chaque professionnel soit un ambassadeur de son territoire” : la CCI Côte d’Opale ne pouvait pas mieux exprimer les motivations qui ont suscité l’organisation de son dernier éductour. Celui-ci a eu lieu le 23 avril et a rassemblé plusieurs dizaines de professionnels du tourisme, essentiellement des restaurateurs, des hôteliers et des gestionnaires d’équipements touristiques venus de toute la Côte d’Opale. Avec les trois destinations qui étaient au programme, c’est le Boulonnais qui s’est découvert ou redécouvert aux yeux des participants.   

Les charmes de la haute ville à Boulogne-sur-Mer. L’imposant monument aux morts boulonnais, à l’aurore du boulevard Eurvin, cache une petite porte par laquelle on pénètre dans le château-musée. Château médiéval construit au XIIIe siècle par Philippe Hurepel, comte de Boulogne. Musée car, de fonds en comble, ce vénérable bâtiment est aujourd’hui consacré à la mémoire boulonnaise, au fil de thématiques différentes : archéologie méditerranéenne, ethnographie extra-européenne, beaux-arts et arts décoratifs ainsi qu’histoire locale. Un guide sûr de son sujet a aussi emmené les participants pour une courte promenade en haute ville où l’attention fut attirée sur des particularités de la cathédrale (notamment les six fresques promises à la réhabilitation au pied du dôme). Il en fut de même à l’hôtel de ville.

Desvres et son musée de la Céramique. Sur la route de Desvres, sur le coup de midi, une halte fut observée à Wirwignes pour se sustenter dans le célèbre restaurant “Chez Mémère Harlé” dont la tarte tatin est toujours le plus beau titre de gloire. Cap ensuite sur le musée de la Céramique, issu de l’ancienne maison de la faïence agrandie à l’occasion de ce changement de raison sociale. Un lieu unique qui retrace bien l’ambiance de la cité, du XVIIe siècle à nos jours, avec une mention spéciale sur la période 1850-1950 qui fut l’époque glorieuse de la production desvroise, portée à un stade industriel. Pas moins de 700 objets, tous plus remarquables les uns que les autres, sont présentés de façon moderne et interactive.

La qualité du chocolat de Beussent. Au fil du temps, la chocolaterie de Beussent a tracé son sillon. Le trait de génie de ses dirigeants a été de sécuriser les approvisionnements de qualité en devenant propriétaires d’une plantation en Equateur. A partir de ce point de départ, tout le processus de fabrication est soumis à un cahier des charges rigoureux qui vise l’excellence. Reste à savoir si ce positionnement haut de gamme peut rencontrer sa clientèle chez toutes les catégories de touristes…    

Hervé Morcrette
Dans la cour du château-musée, les participants à l’éductour écoutent les explications de leur guide.

Hervé Morcrette

Le musée de la Céramique de Desvres : lien entre techniques ancestrales et décor futuriste...