À la recherche du temps perdu...
La vie a repris mais pas vraiment comme avant ! Masques, gants, visières, gel hydroalcoolique, gestes barrières et cette fameuse distanciation sociale sont devenus notre quotidien. Un kit de survie face à l’épidémie qui circule toujours. Le 11 mai dernier a sonné la fin du confinement mais pas celle du virus et certains semblent l’avoir oublié. Il n’est pas rare de voir dans certains commerces réouverts quelques irresponsables se présenter, presque fiers, sans masque de protection. Un petit vent de liberté a de nouveau soufflé avec parfois (souvent) ses dérives du fait de l’apprentissage nécessaire mais surtout vital de cette nouvelle façon de nous comporter. Certains n’hésitent pas encore à braver ces interdits au risque de mettre en péril les efforts consentis par l’ensemble de nos contemporains lors de la période de confinement. «Vu le comportement de certains, je suis persuadé qu’une nouvelle période de confinement verra le jour dans quelques semaines, quelques mois, c’est quasiment inévitable», assure un représentant d’une fédération de commerce de proximité. Un scénario loin d’être impossible voire même fortement probable. L’apparition au fil des jours de nouveaux clusters du Covid-19 un peu partout dans l’Hexagone pourrait dans les prochains jours le confirmer. Reste que si cette deuxième vague redoutée arrive, bon nombre de forces vives économiques du pays ne s’en relèveront pas. C’est dans ce climat des plus anxiogènes, que les activités de tous secteurs (hormis ceux de l’hôtellerie-restauration, du tourisme, de la culture) tentent de reprendre. Une quête non pas frénétique mais prudente et mesurée pour tenter de rattraper le temps perdu en termes d’activité. Cette reprise souhaitée, attendue, n’est pas réellement louée. Elle s’accompagne d’un coût indéniable et principalement pour les TPE et PME. Les mesures nécessaires de protection se soldent par des additions salées même si plusieurs aides étatiques peuvent les compenser. Certains commencent déjà à faire leurs comptes et ils sont loin d’être bons.