A la recherche d'artistes en développement
Immergé dans le monde de la musique depuis longtemps, le Calaisien François Defever en fait son métier : il devient agent artistique. Pour l'occasion, il raccourcit son nom et lance, après un passage par la couveuse d'entreprises, Fever Management. Rencontre.
Outre la passion qui l’anime, François Defever sait de quoi il parle : il est titulaire d’un master en création artistique et développement du territoire spécialisé dans les musiques actuelles. On ne peut pas dire, le concernant, que ses études ne lui ont servi à rien… Car le projet qu’il a développé est parfaitement en ligne avec elles : il débute une carrière d’agent artistique. Son ambition est d’épauler les artistes du spectacle vivant pour la conclusion de contrats, l’édition, les enregistrements, la communication, bref la bonne administration de leurs carrières. A titre secondaire, il peut aussi prêter main forte à des entreprises du secteur musical qui auraient besoin d’un renfort sur le plan administratif.
Fever Management, entreprise individuelle.
Pour tester son idée, M. Defever a passé six mois au sein de l’antenne calaisienne de la couveuse d’entreprises. Un “bel outil“, commente-t-il, où il s’est senti “très bien accompagné au sein d’une structure qui fournit une transition entre le néant et l’investissement à fond“. Après ce test positif, François Defever a renoncé assez curieusement à la première syllabe de son nom et a créé l’entreprise individuelle Fever Management. Un site internet dont l’adresse reprend la raison sociale de l’entreprise permet de la faire mieux connaître.
Quatre cordes à son arc.
Fever Management a déjà quatre artistes ou groupes d’artistes en portefeuille. Deux solistes : Jean-Bernard Dagbert, pianiste dont le registre va du jazz lyrique au spectacle de Noël pour enfants, et NuméroBé, “artiste électronique” selon son mentor, qui est convoité “par une grosse maison de disques parisienne“. Deux groupes de rock, les Lamourettes et les Hill Hidden Hounds complètent pour l’instant la palette de M. Defever qui souhaite promouvoir des “artistes en développement“.
Un développement sans concurrence ?
Lorsque l’on pose à François Defever la question classique de sa zone de chalandise, il répond sans hésiter : “Dans un monde 2.0, je n’ai pas de frontière.” Bien vu dans l’absolu. Plus prosaïquement et à un titre dont on devine qu’il l’espère provisoire, le dirigeant de Fever Management indique que sa clientèle est régionale et que l’international se limite à la Belgique et à la Grande-Bretagne. Il est vrai qu’en ce qui concerne l’espace régional, comme le note à juste titre M. Defever, “il n’y a pas ou peu de concurrence“.