A la découverte de la Région de Bruxelles-Capitale

Bruxelles, proche et loin à la fois. La Région Capitale de la Belgique offre des opportunités pour les entrepreneurs. Le premier déjeuner-débat de l’année 2014 de la Chambre de commerce franco-belge a mis en exergue ses atouts et ses enjeux.

De gauche à droite, Bruno Wattenbergh, Tillo Mestdagh, Marc Loos et Jos Helewaut.
De gauche à droite, Bruno Wattenbergh, Tillo Mestdagh, Marc Loos et Jos Helewaut.
D.R.

De gauche à droite, Bruno Wattenbergh, Tillo Mestdagh, Marc Loos et Jos Helewaut.

 Pour son premier déjeuner-débat de l’année 2014 organisé le 28 janvier en collaboration avec Marc Loos, de la Représentation économique et commerciale de la Région Bruxelles-Capitale en France, la Chambre de commerce franco-belge du Nord de la France avait invité Bruno Wattenbergh, directeur opérationnel d’impulse.brussels, agence de promotion de l’entreprise, président du Fonds bruxellois de garantie, professeur d’entrepreneuriat et de stratégie, chroniqueur économique… L’homme idoine pour traiter du sujet «La dynamique économique bruxelloise aujourd’hui. Comment saisir les opportunités de Bruxelles ?».
En un peu moins d’une demi-heure, cet «observateur attentif et expert de l’entrepreneuriat et des PME», comme l’a présenté Jos Helewaut qui a remplacé Tillo Mestdagh à la présidence de la Chambre, a dressé un portrait somme toute fort séduisant de la Région de Bruxelles-Capitale. «En gros, une petite région enclavée dans la Flandre, 19 communes, 162 km2, qui génère 15,1% des emplois de la Belgique, 23,2% du chiffre d’affaires réalisé par les entreprises belges, 19,1% du PIB, 24,4% des exportations, mais aussi 1,1 million d’habitants en progression de 16,4% en dix ans, quasiment un habitant sur trois de nationalité étrangère, 18% de 25/34 ans, 21% de Bruxellois diplômés universitaires…». Difficile de ne pas être séduit par «les sept principaux avantages que j’ai envie de vous vendre pour vous convaincre de considérer une implantation sur Bruxelles-Capitale», entre «marché test idéal», «accessibilité aisée», «centre de décision international», «bassin de talents internationaux», «marché immobilier compétitif», «environnement des affaires compétitif», «haute qualité de vie». Pour résumer, «Bruxelles est un marché attractif en soi, c’est un tremplin pour toucher et tester l’Europe, nous avons des niches sectorielles, quatre incubateurs, quatre clusters, des affinités culturelles, une communauté française en croissance…». De quoi donner l’envie.
Mais au jeu des questions/réponses, on apprendra qu’en matière de synergies possibles entre Bruxelles-Capitale et Lille, «tout reste à creuser, les transferts de technologies en première intention, l’enseignement supérieur en seconde». Interrogé sur ce qui ne va pas à Bruxelles, qu’il a traduit par «ce qui m’empêche de dormir», Bruno Wattenbergh a mis en premier enjeu qui pourrait gêner le développement des entreprises l’enjeu de la mobilité, qu’il s’agisse du «cauchemar du ring» ou les «difficultés d’un véritable RER», puis l’enjeu de l’éducation des populations majoritairement émigrées («si nous ne le prenons pas en compte, nous aurons une poudrière sociale», «il faut trouver le moyen de donner un avenir professionnel») et enfin la difficulté à faire travailler ensemble les trois régions − Flandres, Wallonie et Bruxelles − pour notamment résoudre le problème du financement de Bruxelles. «L’industrie à Bruxelles, c’est terminé. Nous assumons notre rôle de capitale, la tertiarisation de l’économie et le fait qu’il y a un avenir dans les emplois induits liés aux services.» Bruxelles à 38 minutes en empruntant de trop rares TGV, une région à la fois proche et très méconnue…