À l’UE57, la stratégie de croissance décryptée

Tout le monde doit en avoir conscience : les PME-ETI sont décisives pour l’économie française, en termes de croissance, d’emplois et d’ancrage local. On le mesure tous les jours en Moselle, au contact de ces femmes et de ces hommes lancés dans la course à la compétitivité, à la tête d'entités contribuant à l'attractivité de nos territoires. Pour autant, confrontées à des défis spécifiques, celles-ci restent méconnues : il subsiste un déficit de savoirs sur nos PME-ETI qu’il est fondamental de combler. Cela tient beaucoup, sans doute, à une forme d’inculture économique de notre pays.

Des entreprises à acquérir

L'enjeu est majeur : dans les cinq prochaines années, près d’un dirigeant de PME sur deux prévoit de vendre son entreprise contre un prix conforme aux standards du marché. À la rencontre de ce vivier de vendeurs, sept dirigeants de PME sur dix affirment avoir l’intention de racheter une entreprise à moyen terme. Le départ à la retraite des baby-boomers va créer de très nombreuses opportunités pour tous les dirigeants souhaitant acquérir une autre société. Si, sur ce marché, la petite taille des PME semble constituer un désavantage face aux grands groupes et aux fonds d’investissement, leur agilité peut s’avérer être un atout considérable pour saisir les aubaines à venir. Selon une enquête de Bpifrance, huit dirigeants de PME sur dix affirment avoir envisagé ou avoir lancé un projet d’acquisition d’entreprise au cours des cinq dernières années. Toutefois, seuls trois sur dix sont effectivement parvenus à racheter une autre entreprise. S’ils sont familiers de ce levier de développement, ces dirigeants ne parviennent pas toujours à achever des acquisitions aussi complexes qu’exigeantes. Ce taux d’abandon interroge sur la nature des obstacles qui entravent l’ambition de ces dirigeants.

Des opérations complexes

Sans équipe de M&A internalisée et avec des ressources humaines et financières restreintes, les PME réinventent les schémas de la croissance externe. Dans 55 % des cas, le montant de leurs opérations ne dépasse pas le million d’euros. Si ce seuil paraît faible au regard des grands deals médiatisés, il permet de mieux saisir le cadre spécifique dans lequel évoluent les PME. Malgré tout, les dirigeants de ces sociétés savent aussi respecter les codes de la fusion-acquisition lorsque ces emprunts leur semblent pertinents. Ainsi, 85 % des acquéreurs ont mené une due diligence, cette phase qui intervient après avoir formulé par écrit son intention d'achat et avant de réaliser la transaction, 83 % ont créé un business plan pour identifier les synergies à venir et 57 % ont conçu un plan d’intégration pour faciliter le rapprochement des entités concernées.

Vécus et accompagnement

Une acquisition d’entreprise est un projet difficile et parsemé d’embûches. Si certains dirigeants s’en tiennent volontairement éloignés, d’autres doivent malgré eux tirer un trait sur leurs velléités d’achat. Manque de temps, manque de compétences en interne ou manque de fonds : les sources d’empêchement sont nombreuses. Et une fois lancés, ces projets peuvent aussi capoter en cours de route. Les phases de négociations et de due diligence sont ainsi les étapes aux plus forts taux d’abandon. Cession, acquisition, ouverture de capital : autant d’instants clés dans le cycle de vie d’une entreprise. La thématique sera au centre du club Transmission Acquisition de rentrée de l’Union des Entreprises de Moselle, via les témoignages des chefs d’entreprise Bernard Junk (Khute, à Metz) et Maxime Barillaro (Multitoits, à Peltre). À partir de leurs vécus, il éclaireront les participants et les guideront dans leurs décisions stratégiques.

Inscription obligatoire par mail à contact@ue-57.fr