Entreprises
À l’Arsenal de Metz, les forces vives mosellanes ont porté témoignage de l’efficience du groupe ILP
Lors d’une soirée de gala à l’Arsenal de Metz, l’Institut Lorrain de Participation - Groupe ILP - a célébré ses 40 ans d’une authentique réussite lorraine en présence de quelque 300 personnes, forces vives et décideurs du territoire, acteurs de l’écosystème économique et entrepreneurial. La Moselle y a parlé d’une voix synergique par plusieurs personnalités. Le groupe ILP contribue largement au dynamisme de l’économie départementale.
40 ans ! Le temps passe vite pour une entreprise, pour ses dirigeants, sans doute encore plus. Fonds d’investissement fédérant acteurs publics et privés, l’Institut Lorrain de Participation - Groupe ILP est le témoin de l’histoire de ces femmes et de ces hommes lancés dans l’aventure entrepreneuriale. En quatre décennies, le Groupe ILP en quelques chiffres : 60 M€ sous gestion, 58 entreprises en portefeuille, 557 dossiers pour 155 M€ d’investissement en fonds propres. Sur les cinq dernières années, 22 créations, 32 entreprises en développement ou transmission. Les données sont parlantes d’une réussite authentique. Il y a ces valeurs en forme d’ADN, la conviction, la passion, l’ancrage au plus près des réalités locales, qui permettent de développer et de renforcer les fonds propres des start-up et PME lorraines, dans tous les secteurs d’activité - numérique, industriel, médical…-, dans tout le processus du cycle de vie d’une entreprise, de sa genèse à sa cession.
«Développement économique dans la durée»
En ouverture de la soirée à l’Arsenal, François Grosdidier, président de l’Eurométropole de Metz et maire de Metz, a resitué l’évolution du groupe ILP dans l'histoire économique et industrielle de la Lorraine, porteuse d’un héritage et de multiples savoir-faire, évoquant dans cette vision de l’avenir qui se coconstruit sur «une confiance entre les habitants des territoires, les entreprises et les extérieurs.» François Werner, président du groupe ILP, a défini la philosophie de la structure et les traits d’un dessein futur en commun : «Point central au cœur du développement économique s’inscrivant dans la durée», «structure équilibrée», «accompagnateur des entreprises vers le succès», «connaissance fine de l’économie» se félicitant «d’une présidence bicéphale.» Il a fait ce constat : «Tout a changé. Les enjeux de transformations sont considérables.» Le groupe ILP s’appuie sur une structure capitalistique témoignant d’un modèle rentable : il possède des fonds propres supérieurs à son capital social et verse régulièrement des dividendes, en restant acteur du développement régional et investisseur responsable. La solidité du modèle, Bruno Deletré, président du directoire de la Caisse d’Épargne Grand Est Europe, et Dominique Garnier, directeur général de la BPALC, l'ont mis, eux, en avant, sur les qualités de «compétences», de «proximité» quant aux liens du groupe ILP avec la sphère bancaire : il a dans son capital l'ensemble des banques du territoire.
François Werner et François Grosdidier rappelant l'imprégnation, la solidité du groupe ILP dans l'histoire économique et industrielle de la Lorraine.
«Laissez le temps aux entreprises»
Gilles Caumont, président du Medef de Meurthe-et-Moselle et d’Adista, et Cédric Gouth, vice-président de l’Eurométropole de Metz en charge du développement économique, maire de Woippy et président des fonds ILP Innovation et ILP Accélération, ont souligné, de par leurs expériences propres, dans leurs fonctions respectives, «l’implication de tous les instants au service des entreprises du fonds d’investissement.» Dans le déroulé de la cérémonie et la succession d'intervenants, la voix de Sylvie Owen, présidente de Coprodex, à Saint-Avold, a été celle d’un vibrant plaidoyer pour l’action d’entreprendre. Des mots passionnés, porteurs de bons sens, appelant à «faire confiance aux entreprises qui ont envie.» «Laissez leur le temps», a-t-elle poursuivi. En 2023, si une entreprise est bien sûr vecteur socio-économique et levier d’attractivité territorial, elle est, plus que jamais, au centre de la vie sociétale, dans ses évolutions et mutations. Elles sont nombreuses sur les questions de la perception du travail, les transitions écologiques, énergétiques, numériques. En cela, comme il a souvent été rappelé l’autre soir, «finissons-en d’opposer les uns aux autres.» En somme, un appel commun à déverrouiller les blocages, dépasser les pré carré, bouger les lignes, bousculer les codes.
Cédric Gouth mettant en exergue l'implication locale du groupe ILP.
«L'enjeu de la réindustrialisation»
L’entreprise, actrice sociétale : Diane Welfringer, directrice du comité de Moselle de la Ligue contre le cancer, intervenante dans le cadre d’Octobre rose, a mis la lumière sur «cette importance du rôle de l’entreprise, du lieu de travail, dans la prise en compte des questions de santé.» La présidente de l’Université de Lorraine, Hélène Boulanger, a placé son intervention sur le registre essentiel du lien entre le monde de l’enseignement et celui de l’entreprise, rappelant la montée en puissance des des initiatives visant à les fédérer autour d'une réussite partagée. Ici, le Peel, piloté par Christophe Schmitt, fait figure d'efficient pionnier, dans ce travail renouvelé au quotidien à insuffler l’appétence d’entreprendre chez les étudiants et à voir éclore ici de vrais talents. La soirée approchait à sa fin quand l’assistance voyait apparaître sur le grand écran le visage de Bruno Le Maire. Le ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique rappelait le levier que constitue le groupe ILP, adressant ses félicitations et encouragements à François Werner et aux personnes impliquées à ses côtés. Il martelait cette ambition nationale appelée à essaimer sur les territoires «gagner la bataille de la réindustrialisation.» La conclusion revenait au président de la région Grand Est, Franck Leroy : «avenir», «innovation», «force d’un modèle 50 % public / 50 % privé», rappelant un autre enjeu, immense, qui nous engage, "celui du défi climatique". Bien sûr, lors de ces deux heures rythmées, qui auront, au final, montré toute la diversité du groupe ILP, ne pouvaient manquer les témoignages de l’équipe, centre névralgique qui l’anime tous les jours : un engagement global autour de son directeur général, Benoit Voinot. Que de chemin accompli depuis 40 ans. À l’occasion de cette rétrospective, chacune et chacun, à l’Arsenal, a pu mesurer l’impact fort du groupe ILP, aux premiers rangs desquels, les anciens présidents de la région Lorraine, Gérard Longuet et Jean-Pierre Masseret, qui succédèrent à Jean-Marie Rausch, dans cet élan né il y maintenant quatre décennies, une autre époque. Le pont est construit entre hier, aujourd’hui, demain. Le groupe ILP ne se dépare pas de son socle fondateur : permettre la création de valeur de la durée. Penser sur le temps long. À une époque où «le vite pensé, vite fait» et «le one shot» sont trop souvent légion, c’est rassurant. Une ambition maîtrisée, évolutive, raisonnée, pragmatique et raisonnable. Une preuve de cohérence et de crédibilité qui dure.