Evénement organisé par France Digitale en partenariat avec ArcelorMittal

À Dunkerque, startups et industriels se rencontrent

Le FDTour a débarqué à Dunkerque, le 4 juillet dernier. Un événement organisé par France Digitale en partenariat avec ArcelorMittal. L’objectif de la journée : simplifier l’accès aux financements des startups au service de l’industrie.

L’objectif du FDTour Dunkerque : nouer le contact entre investisseurs et startups au service de l’industrie. © Aletheia Press/L.Saleur
L’objectif du FDTour Dunkerque : nouer le contact entre investisseurs et startups au service de l’industrie. © Aletheia Press/L.Saleur

«La moitié des créations de startups en France a lieu en dehors de Paris alors que 80% des investissements sont concentrés dans la capitale», souligne Maya Noël, directrice générale de France Digitale. Face à ce constat, cette dernière lance le FDTour, qui s’est arrêté le 4 juillet à Dunkerque, en partenariat avec ArcelorMittal. L’objectif : nouer le contact entre les fonds d’investissement et les startups au service de l’industrie. Une journée placée sous le signe de conférences, ateliers et meeting.

Au fil des conférences, le constat est le même : Les industriels ont besoin de ces startups pour assurer leur transformation digitale et environnementale. «Nos collaborations avec ces dernières nourrissent notre digitalisation et nos territoires. Nous sommes convaincus de leur apport considérable en matière d’innovation et de transformation», assure David Glijer, directeur de la transformation digitale d’ArcelorMittal France.

Des enjeux de réindustrialisation

Les startups sont très présentes dans le secteur industriel. «Ces entreprises participent à la réindustrialisation de nos territoires en créant des usines ou en coopérant avec les industriels», affirme Simon Cardoen, analyste chez Jolt Capital. Les exemples de la matinée le prouvent : Exotec, dont le siège social est basé à Croix, conçoit des systèmes robotisés pour automatiser les entrepôts des industriels. La jeune PME veut ouvrir un site de fabrication du côté de Wasquehal d’ici l’année prochaine.

Des relations de confiance se sont même créées entre startups et investisseurs. «Nous travaillons dans le Digital lab d’ArcelorMittal de Florange, depuis plus d’un an. Notre premier système de drone a été installé à Dunkerque, il y a plus de quatre ans», se réjouit Nicolas Billecocq, directeur général d’Azur Drones.

De nombreux freins

Mais ces dernières font face à divers freins. Parmi ceux-ci l’accès aux financements et la capacité à nouer des contrats avec les grands groupes et le secteur public. Pour remédier à cela, le FDTour a organisé un speed invest meeting. Une dizaine d’investisseurs ont rencontré plus de 70 startups pour parler industrie 4.0. L’occasion de faire pousser les sociétés de demain. «Je suis venu de Paris pour faire connaître mon casque de réalité virtuelle qui permettra à des personnes de se former aux métiers industriels. Mon objectif : accélérer ma levée de fonds», explique Stan Larroque, CEO de Lynx.

Ces investissements sont essentiels pour accroître l’activité des jeunes sociétés. Des recrutements sont prévus. Mais pour certains, la réalité est plus complexe, à l’image de l’expérience de Verkor, créé en 2020, qui s’est lancé dans les batteries pour véhicules électriques. «La batterie électrique est une nouvelle filière qui se construit. Les compétences ne sont pas encore assez développées. Nous sommes en train de nous renseigner sur des formations», admet Sylvain Paineau, co-fondateur de Verkor. L’entreprise a aussi fait face à des difficultés pour trouver un bon terrain. «Nous avions besoin d’un espace de 700 mètres de long qui respectait les normes environnementales. Cette gigafactory, prévue pour 2025, est déjà vendue à Renault», conclut l’entrepreneur. La relation startup investisseur apparaît comme une solution à ces nombreux maux.