Spécialiste des sols industriels durables
À Douvrin, Promatec poursuit sa route sans encombre
Fabricant et applicateur de résine en époxy, la société accompagne depuis 65 ans les industriels dans la réalisation de sols à haute résistance. Rencontre avec Charles Cantineau, co-dirigeant de l’entreprise installée dans le Parc des industries Artois-Flandres à Douvrin.
Fondée en 1959 à Abbeville, Promatec s’est spécialisée dans les résines synthétiques dès les années 1960, pour s’imposer au fil des années comme un acteur incontournable du marché des sols industriels.
Installée à Ruitz puis Douvrin, et reprise en 2019 par Charles Cantineau et son épouse Nelly, la société reste plus que jamais une référence des «revêtements à haute résistance en époxy» pour reprendre les termes de l’entrepreneur.
Clients prestigieux
Eurotunnel, Renault, Danone, la SNCF… de grands noms de l’industrie en région comme sur l’ensemble du territoire national sollicitent l’expertise de l’entreprise quant à la protection des sols de bâtiments neufs et la rénovation des sols dégradés. «Notre singularité est d’être à la fois fabricants et applicateurs de nos propres formules, notamment sur des mortiers en époxy durables bénéficiant à ce titre d’une garantie de 20 ans. Nos clients nous sont d’ailleurs très fidèles et par la force des choses, intervenant régulièrement auprès de la SNCF, nous nous sommes spécialisés dans l’industrie ferroviaire» explique Charles Cantineau. «Les industriels doivent comprendre que la qualité du sol de leurs sites est un levier de performance primordial ! Un sol en mauvais état engendre davantage d’accidents du travail, est néfaste pour l’image de l’entreprise et les travaux récurrents de réparation nécessitent des arrêts de production qui induisent des pertes financières conséquentes… la majorité des acteurs du marché proposent des autolissants, pas nous ! Nos produits sont uniques en termes de résistance et de durabilité, l’investissement est plus important mais beaucoup plus rentable à long terme !»
Et pour pérenniser l’activité de son entreprise, Charles Cantineau mise sur un maître-mot : l’innovation. «Après la crise du Covid, nous avons pris conscience de la nécessité de recentrer nos ventes sur des produits différenciants et d’apporter une vraie plus-value aux industriels en s’appuyant sur l’expérience de Nelly sur notre marché, et sur la mienne dans le monde de l’informatique pour intégrer la culture startup dans notre organisation. La conjoncture économique est aujourd’hui difficile, même si la reprise est au rendez-vous depuis quelques semaines, malgré tout le chiffre d’affaires de l’entreprise est resté à un bon niveau du fait de tout ce que nous avons mis en place depuis cinq ans». Et de poursuivre : «L’objectif est d’améliorer sans cesse nos produits pour qu’ils soient toujours plus durables, mais aussi plus confortables pour les applicateurs. Trois années de recherche ont par exemple été nécessaires pour développer une nouvelle résine anti-dérapante applicable en une journée contre deux auparavant. Cela demande de nombreux essais dans notre atelier, en mode artisanal, mais nous progressons comme ça».
Une stratégie de croissance externe
En toile de fond de sa stratégie R&D, Promatec ambitionne d’accélérer sa croissance sur les Hauts-de-France comme sur de nouveaux territoires de l’hexagone. «Notre souhait est de mailler toute la France via des opérations de croissance externe en s’appuyant sur notre nouvel actionnaire, entré au capital en avril. Pour être plus précis, nous sommes à l’écoute des opportunités pour intégrer des applicateurs de nos produits, créer ainsi des synergies entre les différentes entités et mutualiser nos compétences sur les fonctions support comme sur l’ensemble de nos métiers. Avec notre bâtiment actuel de 1900 m2, construit en 2020 et beaucoup plus vertueux que notre ancien site de Ruitz - la consommation énergétique a été réduite de 90% ! -, nous avons les capacités d’augmenter notre volume de production».
Promatec, qui réalise à ce jour un chiffre d’affaires de 2,6 millions d'euros pour 13 salariés, envisage ainsi l’avenir avec sérénité. «La profession va beaucoup évoluer, c’est une certitude» conclut Charles Cantineau. «Sur la mécanisation, par exemple, il y aura de vraies opportunités à saisir afin d’améliorer encore nos produits, réduire la pénibilité de l’application ou optimiser les process de fabrication».