Vitrine de l’industrie du futur
A Douvrin, le parc des industries Artois-Flandres se réinvente
Symbole du renouveau du parc des industries Artois-Flandres, l’Avenue de Paris a été inaugurée le 22 mai dernier. Une cérémonie conclue par l’inauguration de la 16e cabane de la chaîne des Parcs.
En 2015, le groupe PSA annonçait le compactage du site de la Française de Mécanique et la libération de 100 hectares sur les 140 hectares qu’elle occupait initialement. Les élus du territoire ont dès lors travaillé avec le constructeur automobile et l’établissement public foncier pour réaliser un diagnostic des terrains et bâtiments libérés, analyser le contexte économique et définir un nouveau schéma d’aménagement. Imaginé en 2017, il est aujourd’hui en phase d’achèvement.
ACC, moteur de la réindustrialisation du territoire
Il en a découlé, tout d’abord, une volonté commune d’en garder sa vocation industrielle. Les parcelles libérées présentaient, en effet : de larges espaces (deux parcelles de 35 hectares et une parcelle de 24 hectares) ; des disponibilités importantes en eau, gaz et électricité ; une desserte aux normes autoroutières ; un large canal (le Canal d’Aire) permettant à la fois le pompage d’eau industrielle et un transport multimodal des marchandises ; et un bassin de vie de plus de 1,8 million de personnes dans un rayon de 30 km assurant une main d’œuvre qualifiée.
Tous les éléments étant réunis pour accueillir de nouveaux projets industriels d’envergure, le SIZIAF (syndicat mixte du Parc des industries) et l’EPF ont défini un schéma directeur permettant d’aménager deux parcelles de 35 hectares pour l’accueil de projets industriels importants, ainsi qu’un espace de 24 hectares situé le long de la RN 47 pour l’accueil de PME innovantes, industrielles ou de services, sur des lots de 1 à 2 hectares. Il proposait également la création d’un pôle de vie en s’appuyant sur les infrastructures déjà présentes.
L’annonce le 30 janvier 2020 de l’implantation de la première gigafactory européenne de production de cellules de batteries, ACC, au cœur du Parc des industries Artois-Flandres, sur les anciens terrains de la Française de Mécanique, marquait le début de la réindustrialisation. Et symbolisait la cohérence du nouveau schéma directeur.
Un projet économique, environnemental et social
Dans la foulée de la bonne nouvelle, le SIZIAF a donc ouvert un grand chantier afin de permettre l’arrivée d’ACC dans les meilleures conditions et de créer sur l’espace de 24 hectares «une véritable vitrine de l’industrie du futur» pour reprendre son slogan. Un projet qui porte une ambition économique, mais aussi environnemental (renaturer une partie des anciens parkings de la Française de Mécanique, créer un corridor vert et humide favorable à la biodiversité, etc.) et social (améliorer le cadre de travail des salariés et des entreprises du Parc des Industries). Le montant total des travaux s’élève à 11 787 000€, financé à hauteur de de 2 480 000€ par le fonds friche et à hauteur de 160 000€ par le Département du Pas-de-Calais pour la réalisation des pistes cyclables.
Cet aménagement qui longe la RN 47 et dont l’axe structurant est l’Avenue de Paris, a donc été inauguré le 22 mai dernier en présence de Jean-Claude Leroy, président du Conseil départemental du Pas-de-Calais, Jean-Michel Dupont, maire de Douvrin, André Kuchcinski, président du SIZIAF, ou encore Jacques Billant, Préfet du Pas-de-Calais, qui ont unanimement salué le caractère exemplaire du projet de réindustrialisation du territoire.
Chiffres clés du Parc des industries Artois-Flandres
- 460 hectares sont dédiés au développement des Entreprises
- 79 entreprises se développent sur le Parc
- 5 500 salariés travaillent sur le Parc.