Expert en transmission de puissance mécanique

À Cambrai, CMD Gears pérennise un savoir-faire centenaire

Depuis 123 ans, la société CMD Gears exporte son savoir-faire en transmission de puissance mécanique aux quatre coins du monde. Rencontre avec Laurent Thomas, directeur de l’usine de Cambrai.

Laurent Thomas, directeur de CMD Gears à Cambrai.
Laurent Thomas, directeur de CMD Gears à Cambrai.
CMD Gears offre une expertise globale dans le domaine de la transmission à fort couple et basse vitesse pour les acteurs de l’énergie et de la métallurgie, l’industrie sucrière et cimentière, l’extraction minière ou encore l’industrie du caoutchouc.

Fondée en 1901 par André Citroën sous le nom de ‘’Messian’’ pour la production d’engrenages, l’entreprise nordiste a rejoint en 2005 le groupe industriel CIF de Bussy (1300 salariés pour 180 millions € de chiffre d’affaires), lui même fondé en 1831. CMD Gears offre ainsi à ses clients une expertise globale dans le domaine de la transmission à fort couple et basse vitesse pour les acteurs de l’énergie et de la métallurgie, l’industrie sucrière et cimentière, l’extraction minière ou encore l’industrie du caoutchouc.

Laurent Thomas : « Nous produisons des pièces de 5 à 170 tonnes, des pièces uniques conçues sur mesure par notre bureau d’études intégré pour répondre aux besoins et aux contraintes spécifiques de nos clients ».

80% du chiffre d’affaires à l’export

L’usine de Cambrai a notamment été sollicitée pour la fabrication et la pose d’un réducteur flottant destiné à l’un des ascenseurs de la Tour Eiffel. «Nous produisons des pièces de 5 à 170 tonnes» précise Laurent Thomas, qui a pris la direction de CMD Gears en 2020, «des pièces uniques conçues sur mesure par notre bureau d’études intégré pour répondre aux besoins et aux contraintes spécifiques de nos clients. Au-delà, notre valeur ajoutée est d’apporter une solution complète aux industriels, de la conception jusqu’à l’assemblage et la maintenance sur site par notre propre équipe dédiée (10 personnes sur les 300 salariés) qui intervient partout dans le monde puisque nous réalisons 80% de notre chiffre d’affaires à l’export».

Certifiée pour son engagement envers la qualité, l’environnement, la sécurité et la réduction de sa consommation énergétique, la société Cambrésienne a par ailleurs obtenu la médaille d’argent Ecovadis en mars dernier. «C’est une reconnaissance de notre engagement continu envers la responsabilité sociale et environnementale, et de notre dévouement à l’amélioration constante de nos pratiques de durabilité» souligne-t-il. «Le marché a connu des difficultés du fait de la guerre en Ukraine, notamment dans les approvisionnements, et nous avons perdu 7 millions € de chiffre d’affaires (CMD Gears réalise 68 millions € de CA par an) sur le marché Russe. À cela, il faut ajouter des factures énergétiques qui ont triplé malgré une baisse de la consommation, passant de 500 K€ à 1,5 millions € par an… mais malgré les difficultés et une période d’activité partielle en début d’année, notre activité est aujourd’hui correcte et je suis confiant pour l’avenir».

3 millions € d’investissements annuels

CMD Gears peut, quoi qu’il en soit, s’appuyer sur un groupe financièrement solide pour proposer à ses clients des solutions toujours plus qualitatives et respectueuses de l’environnement. «Nous investissons en moyenne 3 millions € par an pour rester à la pointe et moderniser nos infrastructures» poursuit Laurent Thomas. «En 2021, nous avons investi dans la plus grande rectifieuse d’Europe, nous permettant de rectifier des pièces allant jusqu’à 6 mètres de diamètre, et en 2023 dans un nouveau bâtiment de traitement thermique afin de parfaire la robustesse de nos pièces».

Et pour construire son futur dès aujourd’hui, la direction de l’entreprise de Cambrai a mis en place un programme de formation complet qui couvre ses différents corps de métiers. «Nous avons peu de turnover, mais de nombreux départs en retraite sont prévus dans les 10 prochaines années. Et comme il n’est pas évident de recruter des tailleurs ou des usineurs, par exemple, des métiers pour lesquels il n’existe pas de formation, nous devons anticiper ces besoins par la formation en interne». À suivre…