Implantée dans la zone Marcel Doret
À Calais, l’entreprise Vilet est en plein développement
Implantée dans la zone Marcel Doret de Calais, l’entreprise Vilet de métallerie, menuiserie et serrurerie est en pleine expansion. Visite d’une entreprise calaisienne qui réalise 70% de son chiffre d’affaires en région parisienne et qui compte doubler ses effectifs et son chiffre d'affaires d’ici 2030.
«Vilet, c’est une histoire qui a commencé en 1947», raconte Cédric Leurette, président de l’entreprise depuis 2021. «Au départ, c’était une petite entreprise de menuiserie». Aujourd’hui, l’entreprise emploie 20 personnes et dégage un chiffre d’affaires de 2,5 millions d’euros en 2023. «Notre stratégie est d’arriver à un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros en 2030. C’est-à-dire une progression de 10 à 20% par an. C’est ce que nous avons fait l’an dernier», développe le dirigeant.
Des chantiers majoritairement parisiens
Si les 1 500 m² d’ateliers de l’entreprise Vilet sont basés à Calais, les allers-retours avec la capitale sont réguliers. Pour cause : l’entreprise y réalise 70% de son chiffre d’affaires pour des chantiers dont le devis moyen est aux alentours de 400 000 euros. «La région parisienne a la particularité d’avoir les moyens de ses ambitions», commente Cédric Leurette. Régulièrement, l’entreprise, qui s’est fait une réputation dans les arrondissements les plus prestigieux de la capitale, assure la réfection d’hôtels particuliers haussmanniens, toujours en relation avec des cabinets d’architectes. «On traduit ce que les architectes ont en tête», poursuit Cédric Leuliette, qui peut s’appuyer sur les compétences de l’entreprise, acquises au fil du temps.
Dans le hall d’entrée de l’entreprise, les photos de chantiers témoignent de la diversité des réalisations de Vilet… Clôtures, garde-corps en verre, escaliers, porte-cochère rénovée, portes et fenêtres, halls d’entrée, et même parfois, des immeubles entiers. Les projets sont divers et variés, mais dans 80% des cas, les clients sont des professionnels.
Former les jeunes
Aujourd’hui, dans l’entreprise Vilet, la moyenne d’âge est de 47 ans. «On a une pyramide des âges qui reprend 3 types de populations : des gens expérimentés, des gens en devenir et des jeunes qu’on va former», décrit Cédric Leurette qui insiste sur la formation des jeunes face à la difficulté à recruter. «Il faut former les jeunes, car c’est un métier d'expérience, précise-t-il. Une formation dure entre 3 et 5 ans, c’est le temps qu’il faut pour avoir quelqu’un d’opérationnel.»
Pour former ses jeunes, le président de la société cherche des chantiers à taille humaine et ainsi éviter de les envoyer sur les lourds chantiers parisiens. «Pour former des gens, je cherche à redévelopper des chantiers à l’échelle locale, des projets plus simples pour former des jeunes, pour ensuite les envoyer en région parisienne où ils auront un degré d'autonomie plus important», explique Cédric Leurette. D’ici 2030, le dirigeant prévoit aussi de doubler les effectifs de l’entreprise, en recrutant 4 à 6 personnes par an. «On en est capable et le marché peut nous y amener», conclut le dirigeant calaisien.