À Calais, DPK Pesage se développe
L’entreprise de services de pesage DPK passe une nouvelle étape dans son développement avec son déménagement des Attaques à Calais. Rencontre avec son dirigeant, Christophe Bague.
Une révolution de poids ? C’est ce qui va sans doute advenir dans le (petit) marché de la vente, de l’installation, de la maintenance et de la certification des matériels de pesage (bascule, ponts…) dans le cadre de la métrologie. «C’est un marché de 300 à 500 millions d’euros annuel en France avec aucun entrant» détaille Christophe Bague, dirigeant de l’entreprise qu’il a acquise en 2020 : «Pendant la période Covid. J’avais fait une partie de ma carrière chez ADO (société mère de Leroy Merlin) et je voulais reprendre une entreprise, mais pas en B to C, pas dans la distribution, et avec un savoir-faire. J’en ai vu 40 en 3 semaines, dont DPK qui n’était pas à vendre au début…» sourit-il.
Un savoir-faire depuis 1947
La société, créée en 1947 à Calais, a été revendue en 1993 à l’ancien maire de Journy qui s’est associé à un fond d’investissement qui a ensuite déposé le bilan en 2017. Rachetée à la barre du tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer, elle s’est redressée avant de rencontrer son nouvel acquéreur : «On a 3 types d’activité avec 3 types de clients : installation et vente de matériels, réparation et maintenance, vérifications réglementaires. On travaille pour les Travaux Publics et les carrières, le secteur agricole et l’industrie» explique le dirigeant.
La certification des matériels est octroyée à des personnes formées à cet effet. Dans un secteur concurrentiel, le risque d’avoir misé sur des salariés qui partent est réel. «Il faut 3 ans pour former quelqu’un de multifonctionnel. Dans une période de tension sur la ressource humaine, ça reste difficile». Avec 5,5 millions de chiffre d’affaires en 2021, l’entreprise génère du résultat et couvre un périmètre qui court des Ardennes au Havre avec 6 agences. En avril dernier, DPK a quitté partiellement ses bâtiments des Attaques pour louer en entrée de ville à Calais, des locaux plus récents.
Trakdata ou la capitalisation des données du pesage
Bien établie dans ces régions, la société prend le tournant numérique avec une nouvelle société en cours de création : «Il n’y a pas d’interface entre le pesage en soi et les ERP de nos clients. Les données générées ne sont quasiment pas exploitées. C’est l’un des deux axes de développement en cours» assure le quinquagénaire. Louer des solutions de software dans un cloud sur mesure doit permettre de capitaliser sur les activités de cette filière.
Le second projet, directement relié au premier, relève de la maintenance prédictive, à ce jour absent des protocoles de cette activité : «On a un problème structurel de ressource humaine. Anticiper et prédire les opérations de maintenance permet de ne plus avoir de rupture de production chez nos clients» plaide le cadre. C’est le sens de Trakdata, la nouvelle structure : «C’est une start-up du pesage» assure-t-il encore.