88 000 formations pour les Hauts-de-France

La ministre a débuté son déplacement à Arras par la visite de la société Frais concept.
La ministre a débuté son déplacement à Arras par la visite de la société Frais concept.
D.R.

La ministre a débuté son déplacement à Arras par la visite de la société Frais concept.

Sous la présidence de Myriam El Khomri, ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, la convention régionale Hauts-de-France déclinant entre l’État et la Région le plan national “500 000 formations supplémentaires” a été signée le 23 mars, en préfecture du Pas-de-Calais, par Jean-François Cordet, préfet de la région, Xavier Bertrand, président du Conseil régional, les partenaires sociaux représentés par Laurent Gibello et Yannick Ghoris, président et vice-président du Comité paritaire interprofessionnel régional pour l’emploi et la formation professionnelle (Coparef), ainsi que par Nadine Crinier, directrice régionale de Pôle emploi. 

Plan national d’urgence pour l’emploi. Cette signature fait suite à l’annonce par le président de la République, le 18 janvier, du plan d’urgence pour l’emploi. L’un de ses axes prioritaires est l’intensification de l’effort de formation à destination des personnes en recherche d’emploi. La mobilisation est sans précédent, puisqu’il s’agit de doubler le nombre d’actions de formation au bénéfice de ces personnes en le portant à un million. Cette ambition forte, pour laquelle l’État dégage à titre exceptionnel un milliard d’euros, implique l’ensemble des acteurs de la formation dont en première ligne les conseils régionaux. Cet investissement majeur s’inscrit en cohérence avec les objectifs du projet de loi porté par Myriam El Khomri. En effet, la formation est au cœur des avancées qui découleront de cette loi à travers l’instauration d’un nouveau “Compte personnel d’activité” ouvrant un droit universel à la formation pour tous. C’est également le sens de la “Garantie jeunes” expérimentée depuis 2015, dont le succès a incité le gouvernement à étendre le principe pour tout jeune sans qualification et sans emploi. La formation demeure le cœur d’une insertion professionnelle et sociale réussie.

Déclinaison régionale du plan “500 000 formations supplémentaires”. Le 29 février, Myriam El Khomri et Clotilde Valter, secrétaire d’État chargée de la formation professionnelle et de l’apprentissage, ont réuni les partenaires sociaux, le président de l’Association des régions de France et des présidents de conseils régionaux, afin de préciser au niveau national les objectifs du plan, ses conditions de réussite et les modalités de son déploiement opérationnel territoire par territoire. Lors de cette réunion, a été acté le principe d’une coordination de la mise en œuvre territoriale du plan par les régions qui s’engagent de manière concrète dans sa réalisation et celui d’un suivi associant l’État, les régions et les partenaires sociaux dans un cadre conventionnel. Cette gouvernance s’inscrit dans l’esprit de la loi du 5 mars 2014 qui a conforté la compétence des régions en matière de formation professionnelle et consacré le quadripartisme. Il revient aux régions de coordonner la mise en œuvre du plan au sein du Comité régional de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelles (Crefop). C’est dans ce cadre que s’inscrit la signature de la convention qui consacre la mobilisation de 372 M€ en 2016 dans la Région pour les personnes en recherche d’emploi afin qu’elles s’engagent dans une formation. Ainsi, 88 000 formations seront déployées dans l’année avec un partenariat inédit entre l’État, le Conseil régional, les partenaires sociaux et les opérateurs du service public de l’emploi.

Une application locale des actions pour la formation. En amont de cette cérémonie de signature, la ministre a visité Frais concept à Monchyle-Preux, spécialisée dans la découpe de fruits et légumes à destination des grandes surfaces. Créée en novembre 2015, cette PME a recruté 20 de ses 24 salariés avec le concours de Pôle emploi, via la Préparation opérationnelle à l’emploi individuelle (POEI), formation qui permet de combler l’écart entre les compétences professionnelles du salarié et les besoins spécifiques de l’entreprise. Sur les trois prochains mois, de nouvelles embauches sont également prévues dans le cadre de cette disposition.

Georges BACOT