72 millions d’euros pour renforcer la transition écologique de la région
Pour accélérer la transition écologique des collectivités, l’Etat déploie le Fonds vert, confiant sa gestion aux préfets dans chaque région. L’enveloppe de la Bourgogne-Franche-Comté se porte à 72 millions d’euros pour l’année 2023. Retour sur la présentation du dispositif qui s’est déroulée à Dijon le 31 janvier.
Sur les 2 milliards d’euros mobilisés par l’Etat dans le cadre de la transition écologique des territoires à travers le Fonds vert, 72.12 millions d’euros concernent la Bourgogne-Franche-Comté et se destinent aux collectivités. « Ce fonds doit avoir un effet de levier sur d’autres financements et représenter environ un tiers du montant des projets. Nous espérons ainsi que cela participera de plus de 200 millions d’euros de travaux » a introduit Franck Robine, préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté, lors de la présentation officielle de ce dispositif mardi 31 janvier à Dijon. Le représentant de l’Etat a mis l’accent sur son souhait d’aller vite et d’agir partout en région. « Pour être impactant sur l’ensemble du territoire, les règles de ce fonds sont simples et souples. Les préfets de chaque département pourront dialoguer avec les collectivités. »
Miser sur la proximité
Soucieux d’informer et de sensibiliser les élus locaux pour qu’ils sollicitent le Fonds vert, le préfet s’est notamment entouré de Sébastien Martin, président d’Intercommunalité de France et président de la communauté d’agglomération du Grand Chalon. « Il y a une demande des territoires d’être accompagnés plus fortement dans cette transition et l’Etat a répondu. Les élus souhaitaient aussi une déconcentration des crédits, au plus près des collectivités, grâce aux préfets et sous-préfets qui pourront mesurer la pertinence d’un projet et entamer un dialogue local. » Pour l’élu, la mobilisation de ses confrères est essentielle pour espérer voir les financements reconduits à l’avenir. « Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation pour monter des projets qui répondront aux objectifs. »
De son côté, Ludovic Rochette, président de l’association des maires de Côte-d’Or, se réjouit quant à lui de la simplicité du procédé. « Sans appel à projet, ce Fonds vert est moins chronophage et plus accessible aux collectivités qui ont moins de compétences d’ingénierie. »
Des projets de toutes tailles
Le Fonds vert concerne tout aussi bien des projets déjà sur les rails que de nouveaux à naître. A titre d’exemple, Sébastien Martin a notamment évoqué le centre nautique du Grand Chalon, particulièrement énergivore, autour duquel la collectivité a entamé une réflexion. « Même les petites collectivités qui auraient un projet isolé pourront être soutenues » a complété le préfet, évoquant par exemple la rénovation d’un bâtiment public afin d’atteindre les objectifs exigeants fixés par l’Etat d’ici 2030. En effet, ces bâtiments doivent désormais mener des projets susceptibles d’obtenir 40 % d’amélioration tandis que 20 % des éclairages publics doivent être rénovés.
De son côté, Ludovic Rochette a mis l’accent sur les logements municipaux qui relèvent d’un double défi pour les élus locaux, celui de la transition énergétique, mais aussi de proposer un revenu municipal complémentaire tout en baissant les charges comme il l’a constaté sur le territoire de la communauté de communes Norge et Tille. Le Fonds vert se divise autour de trois thèmes : la performance environnementale, l’adaptation au changement climatique et l’amélioration du cadre de vie. Ainsi, de l’amélioration du tri des déchets à la lutte contre les inondations en passant par la renaturation des villes et le covoiturage, tous les projets des collectivités pourront être étudiés, voire soutenus.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert