« 36 mois de plus à domicile » monte en puissance
Nom de code : 36 mois de plus à domicile. Mission : proposer une offre adaptée au maintien à domicile des personnes âgées via les nouvelles technologies et répondre à l’enjeu sociétal du vieillissement de la population. Ce vaste programme, porté par le groupe Pharmagest, entre dans sa phase opérationnelle avec, notamment, le soutien de la Carsat Nord-Est.
Des capteurs installés à des points stratégiques de l’habitation enregistrant des données stockées dans une box médicale (la Satebox) qui ensuite sont traitées par un système d’intelligence artificielle permettant de connaître le profil (et l’évolution) de la personne âgée dans son environnement et surtout d’alerter, en cas de changement important, les services médicaux compétents ! Le programme «36 mois de plus à domicile», développé par Pharmagest (groupe Welcoop), avec un ensemble de partenaires industriels et universitaires issus du monde médical et médico-social, n’est plus à l’état de simple projet. Les choses avancent pour cette nouvelle révolution technologique annoncée pour le maintien des personnes âgées à domicile. «La phase d’installation commence avec l’objectif d’équiper cinquante logements en Lorraine entre 2017 et 2018. Le premier appartement expérimenté devrait être opérationnel en avril prochain», assure Thierry Chapusot, le président du directoire du groupe Welcoop, à l’occasion d’une signature de partenariat, le 9 juin, avec la Carsat (Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail) Nord-Est.
Modèle économique «Il est nécessaire de développer des solutions innovantes permettant de maintenir les seniors à domicile le plus longtemps possible et dans les meilleures conditions. C’est pourquoi nous avons adopté la mise en place d’un dispositif de soutien à base d’innovations techniques à destination des retraités fragilisés», assure Hubert Attenont, président du Conseil de l’administration de la Carsat Nord-Est avant la remise d’un chèque de 490 500 euros pour le soutien du projet. Un projet né d’un constat : «le vieillissement de la population française est un enjeu majeur pour notre société pour les années à venir. Aujourd’hui les plus de 60 ans sont 25 millions dans notre pays, ils seront 27 millions en 2020. Il est nécessaire d’accompagner cette mutation démographique.» L’une des solutions : «repousser l’entrée en maison de retraite de 36 mois (aujourd’hui les aides techniques traditionnelles permettent de maintenir une personne en début de perte d’autonomie 18 mois chez elle) et favoriser la détection précoce de la perte d’autonomie.» Soutenu par le Conseil régional et le Feder (Fonds européen de développement économique et régional) à hauteur de 1,5 million d’euros, le projet lorrain peaufine aujourd’hui son modèle économique. Il ne restera plus qu’à le démocratiser… emmanuel.varrier