30 cadres et chefs d’entreprise formés à Stanford et à Euratechnologies

 

Chez DPC-Engeneering, on se dit à présent un peu plus outillé pour réaliser le projet IBIM Dashboards. Une solution d’affichage d’informations que cette TPE valenciennoise s’apprête à développer pour optimiser ses process de suivi en temps réel des chaînes de production. Une partie du savoir-faire qui sera utile au développement de cette solution a ainsi été acquise au “Programme d’innovation et d’entrepreneuriat Stanford- Lille”. Claire Jolimont, chef de projet chez DPC-Engeneering, était de la trentaine de cadres et chefs d’entreprise ayant participé à ce programme de formation qui en est à sa deuxième édition et qui se déroule en deux temps, une semaine à l’université Stanford en Californie et une semaine à EuraTechnologies. Cette année, les deux sessions se sont déroulées en mai et juin. La formation sur mesure assurée par des enseignants de Stanford, ponctuée d’interventions d’entrepreneurs “expérimentés et innovants” de la Silicon Valley, est voulue pratique et conçue pour initier à l’élaboration et à la mise en oeuvre de l’innovation. Bien souvent l’enseignement tiré par chacun des cadres et dirigeants participants correspond, comme dans le cas de Claire Jolimont, à la situation ou à une problématique spécifique à son entreprise. Toutefois certains acquis font l’unanimité : l’enthousiasme et l’ambition. “Les Américains savent vraiment motiver les troupes”, reconnaît l’un des participants. La convivialité et la bonne humeur qui ont marqué les deux semaines de formation ont aussi caractérisé la cérémonie de remise des diplômes aux stagiaires le 22 juin dernier à l’Hermitage Gantois à Lille. Au point que s’adressant aux cadres et chefs d’entreprise ainsi “diplômés”, Raouti Chehih a affectueusement parlé d’étudiants. Le voeu du directeur d’EuraTechnologies ainsi que de Paul Marca, le responsable de Stanford ayant coordonné ce programme, est que le même enthousiasme anime les chefs d’entreprise dans la réalisation de leurs projets. Victor Hugo n’a-t-il pas affirmé que “lorsque la passion est forte, il n’est de digue, ni de mur que son courant n’emporte”…

“Think big”. Deux mots anglais ont été régulièrement prononcés le 22 juin : “think big”. “Ils nous ont appris à avoir de l’ambition, à savoir croire en nous, à ne pas hésiter à saisir le marché quand l’occasion se présente”, affirme Nicolas Delcourt, de Keyneosoft, éditeur de solutions de e-commerce à Tourcoing. Toute une culture des affaires centrée sur le pragmatisme. “Savoir passer assez rapidement mais avec méthode de l’idée au lancement du produit, affirme Christine Richard, dirigeante de BBP Agence bMobile, spécialiste en développement d’applications numériques à Roubaix. Ne pas hésiter à lancer le produit, quitte à l’améliorer au fur et à mesure.” Sans oublier le réseau, les rencontres avec d’autres chefs d’entreprise susceptibles de déboucher sur des partenariats.
Ce programme de formation autour de l’innovation a déjà contribué à transformer des entreprises. Pierrick Penet-Avez, “diplômé” de la promotion 2011 et dirigeant de No Parking à Lille, affirme : “Auparavant, nous faisions des prestations et développions des logiciels. De retour de Stanford, nous avons décidé de nous recentrer sur l’édition de logiciels.” De l’avis de ce dirigeant, sa TPE ne s’en porte que mieux. Un autre patron de la première promotion a vu l’effectif de son entreprise passer de trois à quinze salariés Et Charles Christory, de la promotion 2012, dirigeant d’Adictiz à Lille, d’affirmer : “Nous avons découvert des perspectives nouvelles. Il ne reste plus qu’à appliquer.” Coût de la formation : 12 000 €, financé à hauteur de 50% par la Région.