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Si Yann Gensollen travaille au sein d’une start-up numérique de courtage en assurance, il est aussi passionné d’économie circulaire. Son credo : sensibiliser les entreprises à leur empreinte carbone. Et agir pour l’agriculture urbaine, comme à Nancy. Via des ruches.
Comment est né le projet «ruches» à Nancy ?
Depuis mes 17 ans, je suis attiré par l’écologie et le monde des abeilles. Elles sont vitales à nos existences. En 2018 à Paris, le long des quais du Louvre, j’ai observé six ruches installées, une vraie prairie mellifère. Au printemps 2019, j’ai lancé l’idée à Nancy avec des amis, sous la forme de l’association Béton Fertile.
Quelle est sa concrétisation ?
Nous avons introduit trois ruches au centre Prouvé et trois dans d’anciens locaux d’agents de la fonction publique. Un autre projet au centre Leclerc à Vandœuvre est en cours. Il s’agit de faire retrouver à la nature toute sa place dans le milieu urbain. Les abeilles du centre Prouvé sont devenues source d’intérêt pour le personnel et les entreprises. Chaque ruche héberge de 70 000 à 80 000 abeilles. Et le miel est excellent.
Quel avenir pour l’agriculture urbaine ?
Elle a un énorme potentiel, pouvant se décliner de plusieurs manières. Il faut nous reconnecter avec le système, nous adapter dès maintenant à des périodes plus chaudes. Cela signifie modifier nos habitudes de déplacement, développer des zones de fraîcheur dans les villes. Chacun à son échelle peut être acteur de ce virage nécessaire. La culture hors sol, celle des végétaux hors de terre, est une réponse aux besoins de demain.