25 conseils pour réussir son business

C’est un petit opuscule intéressant que ces 20 pages sur 25 conseils pour réussir son business, publié le mois dernier par le cabinet Didaxis.

Entreprendre, c’est croire en certaines de ses compétences, spécifiques certes, mais réelles. S’il se sent à l’aise dans certains domaines nécessaires pour créer, le chef d’entreprise peut sous-estimer les secteurs qu’il ne maîtrise pas, et donc prendre un risque. «De nombreux porteurs de projet ont des connaissances suffisamment pointues pour formuler une offre compétitive, voire pour créer un marché, mais ils manquent de compétences commerciales et managériales pour réussir à conquérir des clients ou à composer une équipe. Ce guide pratique rassemble les principaux aspects que l’entrepreneur doit développer ou surveiller pour multiplier ses chances de réussite», introduisent les onze experts interrogés. Entreprendre, c’est un état d’esprit qui se décline sous la forme de 25 conseils : connaître sa motivation, oser la différence, ne pas se mettre de limites, s’organiser, définir son projet, trouver sa valeur ajoutée, étudier son marché, saisir les opportunités… Des évidences mais aussi des formulations qui font le tour de la question et qui peuvent servir de balises d’alerte.

Motivation et énergie. Principe : les entreprises sont créées par nécessité ou par opportunité. L’étude d’une possibilité de valeur occupe a priori l’esprit du porteur de projet. Ce dévouement à temps plein «demande une motivation profonde et sincère que l’entrepreneur devra trouver en lui et transformer en une source inépuisable d’énergie». Rien que ça. Les profils sont divers : certains créent et vendent dans les trois ans ; d’autres inscrivent leur démarche sur des temps plus longs, alors que certains vont à l’international… Tous planifient et développent une vision stratégique. Par contre, il convient de ne pas se mettre de carcan. «No limits : c’est la première chose que je dirais à tout le monde. Si vous pensez qu’il vous manque des ressources, de l’argent, des compétences, etc., c’est mal parti. Dites-vous qu’il ne vous manque rien. Après, vous développerez des qualités mais on sait tous lire, écrire, parler, compter et écouter et ça suffit largement pour entreprendre», témoigne un chef d’entreprise. Définir son projet réclame aussi de l’intuition. Sandra Le Grand raconte comment est née l’idée de Canal CE : «Quand je travaillais chez Coca-Cola, je m’occupais des marchés, notamment celui des entreprises. J’avais décidé de placer des distributeurs automatiques dans des entreprises. Or ce sont les comités d’entreprise qui décident ou non de le faire. Quand j’ai décidé de regarder ce marché-là, j’y suis allée de façon pragmatique, j’ai effectué des entretiens de comités d’entreprise, j’ai posé des questions aux fournisseurs en demandant : et si vous vouliez travailler avec des comités d’entreprise, comment vous feriez ? J’ai fait ma petite enquête. A l’époque, il y avait Internet qui démarrait. Je me suis dit : tiens, est-ce qu’il n’y aurait pas quelque chose à faire entre les comités d’entreprise d’un côté et les fournisseurs de l’autre… Et avec Internet, est-ce que la fluidité serait meilleure ? Est-ce que les transactions vont mieux se faire ? Donc je suis partie d’une idée a priori connue, mais j’ai apporté un mode de distribution nouveau avec de la technologie et Internet. A l’époque, tout était gratuit sur Internet, mais moi j’ai décidé une stratégie payante : je vais faire payer les CE car je donne un service. Donc n’ayez pas peur de faire des modèles payants dans vos business models.»

Quelle équation ? La valeur ajoutée, clé du succès, se fait en deux étapes : premièrement, passer de l’idée au produit ; deuxièmement, passer du produit à l’entreprise. On raconte l’histoire à l’envers : idée/produit/entreprise. Pas l’inverse. Mais certains le font différemment. «Créer, c’est être original d’une manière ou d’une autre, dit un expert. La valeur ajoutée concerne non seulement le produit et l’idée mais aussi la structure.» Exogène, la valeur se trouve aussi au sein de l’entreprise. Et si l’aventure est collective, reste ce conseil : «un leader ET une équipe».