2023, année de consolidation pour l’Insee

L’Insee Grand Est vient de faire paraître le bilan économique de l’an dernier. 2023 apparaît s’afficher comme une année de consolidation économique malgré des replis sectoriels. Des signaux avant-coureurs étaient perceptibles et semblent s’être confirmés ce semestre comme le démontrent les dernières tendances de la Banque de France. C’était sans compter sur la situation politique nationale plus qu’explosive.

2023, année de consolidation pour l’Insee

Un chômage au plus bas au début de 2023 avec un retour à la hausse en fin d’année. Une stabilité de l’emploi salarié malgré un repli dans la construction et l’industrie. Des créations d’entreprises en léger repli mais toujours portées par les immatriculations de micro-entreprises (deux tiers des créations). Une industrie qui retrouve de la vigueur, un secteur de la construction qui décroche et une agriculture qui affiche un bilan contrasté selon les productions. 

C’est ce que l’on peut retenir du bilan économique 2023 que l’Insee Grand Est vient de présenter mi-juin. «2023 est marquée par la baisse progressive de l’inflation, le risque d’une spirale prix-salaires s’éloigne. La croissance économique ralentit, passant de + 2,5 % en 2022 à + 0,9 % en 2023. Le PIB a augmenté en volume fortement au printemps avant de stagner au cours du second semestre de l’année», note l’Insee dans son enquête.


Incertitudes augmentées

Une consolidation économique timide, «l’économie du Grand Est demeure peu dynamique dans un contexte d’incertitudes.» Des incertitudes aujourd’hui fortement augmentées du fait du contexte de la politique nationale aux bords de l’implosion. 

Le bilan économique de l’Insee permet de constater que déjà l’an dernier des signes avant-coureurs d’une certaine décélération étaient palpables. «Les industriels anticipaient déjà une légère baisse de leur activité en 2024.» Une donne aujourd’hui confirmée à la lecture des dernières tendances régionales du mois de mai de la Banque de France. 

«L’ensemble des secteurs, à l’exception de l’industrie agroalimentaire, connaît un repli manifeste. Cette branche est la seule à se démarquer par des commandes globales en hausse et des carnets satisfaisants», note la Banque de France. 

«Dans l’industrie, les trésoreries sont considérées comme tendues et les effectifs régressent mais devraient se stabiliser à court terme.» Même chose dans le Bâtiment «où le nombre de prestations sur les chantiers s’est réduit en mai, notamment, dans le gros œuvre.» Juin aurait dû être marqué par une réelle reprise d’activité. Pas si sûr !