2016 s’annonce sous de bons auspices pour IRD

Le groupe IRD se porte bien et a connu une année 2015 dynamique malgré la morosité ambiante. L’investisseur lance d’ailleurs plusieurs nouveaux fonds en 2016.

Pique et Pique et Colégram, IRD
Pique et Pique et Colégram, IRD
D.R.

Pique et Pique et Colégram, IRD.

 L’IRD reste un interlocuteur majeur pour les entreprises dans la région : en 2015, le groupe a investi 10 M€ auprès d’entreprises régionales, dans des secteurs extrêmement variés. En tout, l’IRD s’est engagé dans 66 opérations l’an passé, portant à 253 le nombre d’entreprises dans son portefeuille. En 2015, il est intervenu au sein d’entreprises aussi variées que My Pop Corner, Placedesenergies.com, ou Enyom, et son bénéfice consolidé s’établit à 3,7 M€. «Une très belle année», conforme aux objectifs, commente Marc Verly, le directeur général du groupe. L’IRD a également piloté 57 opérations immobilières, pour 217,4 M€ d’actif sous-jacents, et s’apprête à continuer sur sa lancée en 2016 avec le financement et la construction des sièges sociaux de Kiloutou à Villeneuve-d’Ascq ou de KPMG à Marcq-en-Barœul.

Deux nouveaux fonds. Le groupe, qui va bientôt fêter ses 25 ans, a également lancé deux nouveaux fonds en 2016, pour lui permettre de financer davantage d’entrepreneurs. Le fonds Humanis Croissance Hauts-de-France, avec 50 M€ de dotation, et le fonds d’investissement GEI2, doté de 100 M€, sont venus compléter l’offre de l’IRD auprès des entreprises. Le premier, abondé par le spécialiste de la protection sociale Humanis, est financé par une partie de l’épargne et est destiné à des ETI et PME à même de créer des emplois sur leurs territoires. Dans ce cadre, la région est pilote en France, avec une expérimentation menée cette année. Des prêts de 3 à 7 M€ seront accordés aux entreprises, sur des durées de cinq à sept ans, pour une enveloppe totale de 50 M€. Les fonds sont avant tout destinés à des entreprises souhaitant financer des projets de croissance externe ou des innovations.

Créé en 2012, GEI 1, fonds de référence dans le quart Nord-Est de la France, est arrivé à son terme en ayant atteint son plafond de 56 M€ pour 10 opérations réalisées. Son successeur, GEI 2, a donc été lancé en 2016. Ce fonds professionnel de capital-investissement est doté de 100 M€ et est dédié aux opérations de capital-développement et de transmission, avec des tickets allant de 3 à 10 M€ par opération, pour un total visé de 10 à 12 opérations. «Dans le cadre de GEI2, le suivi des chefs d’entreprise est très important. L’IRD offre non seulement un accompagnement financier, mais aussi du partage d’expérience. Nous sommes tous des dirigeants d’entreprise, c’est important pour les jeunes de pouvoir bénéficier de notre expérience, explique Thierry Dujardin, le directeur général adjoint du groupe IRD. Les bénéficiaires du front bénéficieront d’un suivi trimestriel, avec des visites d’entreprises et des rencontres avec les dirigeants.»

Tout pour l’accélération. Autre nouveauté pour 2016, l’IRD a créé «l’activateur de croissance». «Nous rencontrons des centaines d’entreprises chaque année, et s’il y a bien une chose que nous constatons, c’est qu’il n’y a pas que les start-up qui ont besoin d’accélération. Il y a tout un tissu d’entreprises classiques qui ont besoin d’un coup de pouce aussi, pour attaquer des marchés à l’étranger, par exemple ou pour l’innovation, puisqu’on sait qu’un produit propre, c’est la pérennité d’une entreprise.»

Enfin, le groupe IRD lance à partir de septembre le Club Heliom, un réseau qui permettra «le partage de l’expérience opérationnelle», selon les directeurs de l’IRD. Il entend offrir une mise en relation entre les chefs d’entreprise au travers de rencontres avec des experts, pour répondre aux principales problématiques rencontrées par les chefs d’entreprise.