2016, record historique de commercialisation à 225 246 m²
D'aucuns l'entrevoyaient, d'autres l'espéraient, le résultat est là : la demande placée de bureaux a atteint l'an dernier un volume global record de 225 246 m² dans la métropole lilloise, en progression de 28,28% par rapport à 2015. Historique puisque le record de 2007 à 207 090 m² a volé en éclats !
Il y a un an, commentant les chiffres des transactions en 2015, l’Observatoire des bureaux de la Métropole (OBM) qualifiait le marché de la métropole lilloise de «particulièrement dynamique». A coup sûr les chiffres 2016 seront particulièrement mis en exergue, expliqués et commentés, chacun saluant ce record historique comme cela aura été le cas ce 18 janvier, lors de la conférence annuelle 2016 de présentation des résultats organisée par l’OBM et la CCI Grand-Lille. Yann Orpin, président de la CCI Grand-Lille, et Xavier Kieken, président de l’Observatoire des bureaux, n’auront pu manquer de les mettre en exergue après une dernière décennie démarrée au plus haut pour mieux plonger à des 139 438 m² pour 2009 ou à des 130 816 m² pour 2011, pour ensuite s’inscrire dans la stabilité autour de 160 563 m² (2012) à 175 564 m² (2015) jusqu’à ce record actuel.
Une «belle dynamique». Que disent les chiffres 2016 ? Les 225 246 m² transactés l’an dernier se répartissent en 107 949 m² commercialisés en seconde main, 80 778 m² commercialisés dans le neuf et 36 pour les comptes propres. Si la progression globale a été de 28,28% sur l’année 2015 (175 564 m²), elle frôle les 40% à 39,99% à considérer la moyenne des cinq années précédentes.
On relèvera l’excellente performance enregistrée sur les immeubles neufs : 80 778 m², 43% du volume transacté, contre 36 855 m² en 2015, soit plus qu’un doublement à +119% et +35% sur la période 2011-2015. Sans atteindre ce niveau de progression, la seconde main affiche une belle stabilité à 107 949 m2 (-1,43% par rapport à 2015, 109 497 m2, et donc+ 35% sur la moyenne des cinq exercices précédents). Quant aux comptes propres, d’une année sur l’autre ils ont progressé de 25% à 36 519 m2, assez loin des 53 543 m2 constatés en 2014, ce qui explique sa moindre performance globale moyenne sur la période 2011-2015 à + 10,95%.
Comment expliquer ces excellents résultats ? La «belle dynamique» observée en début d’année sur le premier semestre s’est poursuivie. On en voit pour preuve le nombre de commercialisations réalisées à 406 unités qui dépassent largement la moyenne des 327 réalisées entre 2011 et 2015. A noter la part intéressante des transactions supérieures à 1 000 m2, à 53% de la demande placée totale, là aussi en hausse appréciable à 40 unités contre 30 en moyenne. Signe complémentaire d’un regain d’activité, les trois quarts des transactions sont le fait d’utilisateurs en besoin de locaux supplémentaires, preuve que la demande est dynamique, portée à la fois par les PME et les entreprises de taille plus importante, et même, pour les deux tiers, le fait de sièges d’entreprise ou des directions régionales. Une autre particularité du marché 2016 retiendra l’attention pour expliquer la très bonne tenue du neuf : la forte présence cette année des clés en main, tels les sièges d’Orange pour 19 000 m2, de Mobivia pour 5 900 m2, Daxon pour 7 500 m2 ou encore Kiloutou.
On déduira aussi de ces chiffres élogieux pour la Métropole que son offre de bureaux, seconde main comme neuf, convainc et séduit les utilisateurs avec des produits qui leur sont adaptés ou des alternatives suffisamment alléchantes pour faire oublier ou dépasser tel ou tel critère non satisfait de prime abord.
Le très bon courant d’affaires constaté en début d’année et pendant l’été s’est amplifié au quatrième trimestre à 73 400 m2 commercialisés, dont 39 198 m2 en neuf et 44 202 m2 en seconde main.
Villeneuve-d’Ascq en tête. Par secteur géographique, c’est Villeneuve-d’Ascq qui, avec 60 324 m2 commercialisés, affiche la meilleure santé pour avoir pris un tiers (32%) de la transaction métropolitaine du marché métropolitain, grâce notamment à ses 43 847 m2 conclus en neuf et qui pèsent pour 54,3% de la réalisation métropolitaine. Suivent Lille, hors Euralille mais avec Eurasanté et EuraTechnologies, avec 25,2% du marché métropolitain (20% en neuf et 29% en seconde main), les Grands-Boulevards (18,1% ; 5,9% en neuf et 27,1% en seconde main), devant Euralille (5,4% avec 10 150 m2 dont 1 111 m2 en neuf), Roubaix (4,6%), la Rocade Nord-Ouest (4,1%) et Tourcoing (3,2%). A noter que Lille à elle seule pèse 118 transactions de 406 transactions, soit une sur trois, réalisées dans la Métropole et qu’Euralille souffre toujours autant de son manque d’offres en neuf.
En ce début 2017, le stock de surfaces immédiatement disponibles ou livrables sous trois mois atteint les 54 466 m2, quand celles en cours de constructions ou livrables à plus de trois mois totalisent 26 304 m2, ce qui représente 12 mois de commercialisation par référence aux 80 778 m2 qui ont trouvé preneurs en 2016, et 21 mois à considérer la période 2011-2015. Si on peut toujours regretter qu’Euralille soit pauvre en offres, force est de constater que l’échéance d’une meilleure fortune approche avec de premières livraisons d’importants programmes en perspective.
ENCADRE
Il accompagnera la MEL sur le MIPIM 2017 à Cannes
Le projet Visio Scan 3 D de Citymagine, lauréat du concours d’innovation et promotion immobilière
C’est en septembre 2016 que dans le cadre de sa stratégie d’attractivité et prospection immobilière, la Métropole européenne de Lille avait lancé, en partenariat avec ses sites d’excellence EuraTechnologies et la Plaine Images, un concours métropolitain d’innovation et promotion immobilière. Objectif : disposer d’un outil de promotion innovant pour son territoire à même de lui permettre d’attirer de nouveaux acteurs et investisseurs. Le concours s’adressait aux start-up de la Métropole, notamment celles porteuses de projets incubés à la Plaine Images et à EuraTechnologies.
A la recherche d’un outil valorisant la dynamique immobilière de son territoire et exploitable sur les salons et autres événements, la MEL affichait sa volonté de pouvoir présenter les grands projets qu’elle porte, ainsi que le savoir-faire et l’excellence du territoire dans les domaines du numérique et de l’image, mais aussi de mettre en avant une entreprise du territoire et son projet.
Parmi neuf candidatures, la MEL a retenu le projet Visio Scan 3D de Citymagine, a-t-elle annoncé le 11 janvier 2017. La start-up lauréate, qui doit recevoir une dotation de 20 000 €, va développer le nouvel outil de promotion du territoire qui sera présenté en avant-première sur le stand de la MEL lors du MIPIM, salon international des professionnels de l’immobilier qui a lieu au palais des Festivals de Cannes, du 14 au 17 mars.
Jeune start-up lilloise créée en 2016 par José Costa, ancien CEO fondateur de Giroptic, et Matthieu Levivier, installée 35, rue Winston-Churchill à Lille, Citymagine a pour ambition de digitaliser logement, bâtiment et réseau pour les valoriser, les maintenir et les sécuriser. Elle a créé un appareil photo automatisé appelé «Robot-Photo», qui permet de créer un Visio Scan 3D de bâtiment et de scanner jusqu’à 50 000 m2/jour. Le Visio Scan 3D obtenu est mesurable, modifiable (home-stage, BIM, travaux) et permet un déplacement virtuel, fluide dans des images 10K, soit 50 millions de pixels. L’outil développé sera notamment l’occasion de valoriser, par le biais de visites virtuelles immersives et interactives (iPad professionnel, murs écrans, masques de réalité virtuelle, etc.) plusieurs projets urbains de la métropole de Lille.