2014 - 2015 : la transition…
Le passage d’une année à l’autre, c’est un peu un temps d’arrêt après la course folle des douze mois écoulés. Une trêve durant laquelle tout un chacun (ou presque) prend le temps de se poser, d’apprécier le calme bénéfique dans une ambiance temporelle suspendue entre Noël et Nouvel An. L’année se termine et tout le monde va aller de son analyse, de ses prospectives, de ses critiques sur l’état du paysage passé, encore un peu présent, et qui dessine déjà celui de demain. 2014 se termine, quoi qu’on en dise sous le signe d’une inquiétude palpable, omniprésente dans toutes les strates sociétales. Les «Madame Irma» de tous bords ont bien du mal à percevoir de quoi sera fait demain dans leur boule de cristal de plus en plus ébréchée par les stigmates d’un passé que l’on pensait révolu mais qui revient au galop. 2015 se doit d’être collectif, tout le monde l’affirme (ou presque) mais tout ce petit monde en doute fortement. L’année s’annonce plus identitaire que jamais. L’identité, régionale notamment, est sans doute une bonne chose si sa définition ne se résume pas à un repli sur soi en réfutant toute ouverture et partage aux autres. La nouvelle carte territoriale aux 13 régions prône, sur le papier, ce collectif mais dans la pratique elle se matérialise déjà par des guerres fratricides. Le nouvel Hexagone a réveillé l’amour de nos régions, de nos identités mais également des choses beaucoup moins sympathiques alimentant les nébuleuses identitaires extrémistes. 2014 s’éteint avec son lot de signaux alarmants, faire abstraction de cela relèverait de l’inconscience. Le monde change, c’est une certitude, mais l’homme avec un grand H lui ne change pas, il vieillit avec son lot de convictions. Les leçons du passé doivent permettre de préparer le futur, histoire d’éviter l’éternel recommencement.