2,5 millions d’euros d’investissement pour le cinéma CGR de Saint-Quentin

De janvier à avril, le cinéma CGR de Saint-Quentin, qui emploie dix personnes, s’est offert un véritable relooking. Rénovation du hall, des fauteuils, et acquisition d’équipements son et image dernier cri… Les investissements représentent 2,5 millions d’euros. « Le cinéma a été ouvert en 2007, il appartenait alors à Cap’Cinéma. CGR l’a racheté en 2017. Ces travaux ont permis de passer au numérique et d’adopter l’identité visuelle du groupe », résume Victorien Rondeau, directeur du cinéma.

Immersion totale

L’établissement dispose ainsi, depuis le 8 avril, d’une salle premium de 99 places bénéficiant de la technologie ice immersive. « Un laser dernière génération 4k avec une 3D immersive. Des panneaux lumineux latéraux reprennent la colorimétrie de l’image et on compte 40 sorties sons pour offrir une immersion à 360° », détaille le directeur. 

Et pour rendre l’expérience inoubliable, les fauteuils clubs sont inclinables et offrent l’espace nécessaire pour étendre ses jambes. Plusieurs films ont déjà été projetés dont Les Animaux Fantastiques 3 (Les secrets de Dumbledore), Docteur Strange, le nouveau Top Gun et Jurassic World : Le Monde d'après, prochain rendez-vous le 6 juillet avec Les Minions 2. « C’est une offre grand spectacle qui manquait à Saint-Quentin et qui répond à une vraie demande. Le prix de la place est plus élevé [ndlr, 16 euros en plein tarif], mais les spectateurs qui l’essaient sont conquis », souligne Victorien Rondeau.

Ces nouveautés devraient participer à faire revenir le public dans les onze salles que compte l’établissement, pour une capacité totale de 1 800 fauteuils. « Avant Covid, nous faisions presque 400 000 entrées annuelles. Aujourd’hui, nous constatons encore une baisse de 30 à 40% de fréquentation. Il faut dire que les sorties de films grand spectacle ont été ralenties. On attend de très grandes affiches pour relancer la dynamique »,constate Victorien Rondeau, en poste à Saint-Quentin depuis juin 2020. 

Auparavant, il a occupé plusieurs postes au sein du groupe, notamment à Torcy, Rennes et Mantes-la-Jolie. « Ici, j’apprécie particulièrement la diversité de la programmation. Six sorties par semaine, ce qui est conséquent. » Une spécificité qui s’explique car l’établissement est classé cinéma d’art et essai.

Un repreneur pour le groupe

Mais un autre changement devrait intervenir dans les mois à venir. Jocelyn Bouyssy, Directeur général de CGR Cinémas, a annoncé, fin mars que les actionnaires familiaux du groupe, Luc et Charles Raymond, petits-fils du fondateur, veulent se retirer et recherchent un nouvel actionnaire. 

Une décision qui concerne toutes les branches d’activités en France : les 74 cinémas (700 salles) mais également ses 17 hôtels et cinq Burger King, soit 3 000 salariés environ. En ce qui concerne les salles obscures, le groupe, dont le siège est à La Rochelle, est le deuxième exploitant derrière Pathé-Gaumont. « La volonté est de préserver l’identité du groupe, ainsi que le personnel. Cela ne devrait rien changer à notre fonctionnement », conclut Victorien Rondeau qui prépare déjà la prochaine fête du cinéma, du 3 au 6 juillet.