17 260 entreprises artisanales créées l'an passé dans le Grand Est
C’est le nombre d’entreprises artisanales créées l’an passé dans la région, soit une légère hausse de + 2 % par rapport à 2022. Ces chiffres sont tirés du baromètre ISM (Institut supérieur des métiers)-MAAF sur la création et la transmission d’entreprises en artisanat. Le Grand Est fait partie des régions où la création d’entreprises artisanales est encore en hausse.
Elle marque le pas dans l’Ouest et dans le Sud, excepté en Occitanie et en Corse. Au niveau national, 250 660 entreprises artisanales ont été créées, un volume quasi stable sur un an et qui confirme le record enregistré en 2022. Aujourd’hui une entreprise sur quatre qui se lance est liée à une activité artisanale. «Cela confirme la place centrale de l’artisanat dans la dynamique de la création d’entreprise en France», assure Marielle Vo-Van Liger, directrice marketing et communication de la MAAF. Ce haut niveau global ne doit pas masquer de fortes disparités sectorielles. Les services apparaissent comme les boosters de la hausse des créations d’entreprises artisanales (+ 8 %) avec dans le trio de tête les créations dans le secteur du nettoyage de bâtiments, des taxis et VTC et des soins de beauté. À l’inverse, la dynamique dans les autres secteurs marquent le pas. Le BTP affiche une baisse - 8 %. Le secteur a été fortement impacté par la crise immobilière et celle de la construction. Seuls les travaux de finition tiennent encore la barre. L’alimentation chute de - 7 % du fait que les installations se font majoritairement par reprise. Les créations se tassent également dans les activités de fabrication (- 5 %) et cela malgré la prédominance des micro-entrepreneurs dans ces activités. Côté géographique, les créations sont à la baisse aussi bien en milieu rural qu’urbain à l’exception de la métropole parisienne. «La bonne dynamique entrepreneuriale est présente dans les communes où une partie importante de la population réside en Quartier prioritaire de la ville (QPV)», explique Catherine Élie, directrice des études à l’ISM. Une nouvelle dynamique entrepreneuriale apparaît donc se mettre en place.